Infectiologie - Bilharzioses invasives - 01/03/08
S. Jauréguiberry [1],
L. Perez [2],
L. Paris [2],
F. Bricaire [2],
M. Danis [2],
É. Caumes [2]
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Points essentiels |
- La bilharziose, infection helminthique tropicale souvent due à Schistosoma mansoni ou Schistosoma haematobium, devient une pathologie du voyageur chez lequel le diagnostic peut être évoqué dès la phase de pénétration et de migration des larves de bilharzies : c’est la bilharziose aiguë.
- La migration des larves de parasite (schistosomules) constitue une toxémie parasitaire avec réaction d’hypersensibilité et existence de complexes immuns circulants.
- Cette phase survient en général 2 à 6 semaines après le contage et associe une fièvre, une asthénie, un malaise général et des céphalées. Une diarrhée, une toux sèche, une dyspnée, une urticaire, des arthralgies, des myalgies et une hépatosplénomégalie peuvent aussi s’observer. Bien que rares, les complications neurologiques et myocardiques peuvent être mortelles.
- L’association d’un bain contaminant en zone d’endémie, de signes cliniques compatibles et d’une hyperéosinophilie (retardée) doit faire évoquer le diagnostic, d’abord confirmé par la séroconversion (retardée) puis par la mise en évidence des œufs de schistosomes dans les selles ou les urines, selon l’espèce.
- Le traitement classique de la bilharziose par le praziquantel est inefficace et peut même aggraver les signes cliniques au cours de la phase invasive. Les formes sévères avec atteinte neurologique et/ou cardiaque relèvent d’une corticothérapie.
Invasive schistosomiases |
Key points |
- Schistosomiasis is a tropical helminthic infection, observed in travelers as well as local populations. It is most often due to Schistosoma mansoni or Schistosoma haematobium and can be diagnosed at the invasive phase.
- Migration of the schistosomulae (larvae) in the body leads to acute parasitic toxemia, which includes a hypersensitivity reaction and circulating immune complexes.
- The invasive stage occurs generally 2 to 6 weeks after the exposure and combines fever, asthenia, faintness and headaches. Other signs include diarrhea, dry cough, dyspnea, urticarial rash, arthralgia, myalgia, and enlargement of liver and spleen. Although rare, neurological and cardiac complications may be fatal.
- This diagnosis should be considered in travelers returning from the tropics with compatible clinical signs and delayed hypereosinophilia, if they report exposure in an endemic area. It is later confirmed by seroconversion for schistosomiasis and then by observation of schistosome eggs in stool or urine (according to species).
- The standard treatment of acute schistosomiasis with praziquantel is ineffective and can aggravate clinical outcome during this phase. Corticosteroid treatment is recommended for serious forms with neurological or cardiac manifestations.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 34 - N° 21
P. 1641-1645 - décembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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