Pneumopathie des cracheurs de feu - 01/03/08
G. Deslee [1],
F. Menivale [1],
S. Dury [1],
D. Perdu [1],
M.-C. Quinquenelle [2],
P. Betbeze [3],
B. Mouchet [4],
S. Hirshi [5],
F. Lebargy [1]
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Introduction Lors de leurs démonstrations, les cracheurs de feu utilisent le plus souvent le kerdane, produit dérivé du pétrole. L’inhalation accidentelle du kerdane est à l’origine de manifestations respiratoires décrites sous le nom de pneumopathie des “cracheurs de feu”.
Observations Nous rapportons 8 cas de pneumopathie des cracheurs de feu. Les caractéristiques cliniques, radiologiques et évolutives, ont été comparées aux 44 cas décrits dans la littérature francophone et anglo-saxonne. La présentation était stéréotypée : survenue chez un adulte jeune et inexpérimenté ; une phase initiale immédiate, caractérisée par une toux et des troubles digestifs ; après une phase de latence, apparition d’une symptomatologie respiratoire pseudo-infectieuse s’associant fréquemment à des manifestations extra-respiratoires le plus souvent digestives ; une évolution clinique et radiologique habituellement favorable, rarement compliquée par la formation de pneumatocèles ou la survenue d’un pneumothorax.
Conclusion Le diagnostic des pneumopathies des cracheurs de feu repose sur l’anamnèse et sur un ensemble clinique et radiologique très caractéristique. Le traitement est symptomatique. La prévention repose sur une diffusion de l’information concernant les risques liés à l’exercice de cracheur de feu.
Fire-eater’s lung |
Introduction Fire-eaters use kerdan, a petroleum-derivative, during their performances. Its accidental inhalation produces respiratory symptoms known as fire-eater’s lung.
Cases We report 8 cases of fire-eater’s lung and compare their clinical and radiologic data and outcome with those of 44 cases from the French and English-language literature. Presentation is highly characteristic: i) occurrence in young inexperienced subjects; ii) immediate phase characterized by coughing and digestive symptoms; iii) after a latency period, pseudoinfectious lung disease frequently associated with extra-respiratory symptoms, usually digestive; iv) generally favorable clinical and radiological outcome, rarely complicated by pneumatocele or pneumothorax.
Conclusion Diagnosis of fire-eater’s lung is based on history-taking and characteristic clinical and radiological presentation. Treatment is symptomatic. Prevention relies on educational campaigns about the risks of fire-eating.
Plan
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Vol 34 - N° 21
P. 1629-1633 - décembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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