Impact pronostique de la lymphangite carcinomateuse pulmonaire scanographique dans le cancer bronchique non à petites cellules de stade IV - 21/12/15
Résumé |
Introduction |
La lymphangite carcinomateuse pulmonaire (LK) est une entité mal connue qui semble néanmoins affecter défavorablement le pronostic du carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade IV (Fig. 1).
Méthodes |
Nous avons rétrospectivement étudié des patients avec une LK scanographique formelle (LKF) comparé à des groupes LK possible (LKP) et témoins (sans LK) atteints d’un CBNPC de stade IV avec ajustement sur des facteurs pronostiques (âge, sexe, histologie, profil moléculaire, performans statut, accès à la chimiothérapie).
Résultats |
Sur 533 patients suivis pour un CBNPC stade IV, 41 (7,7 %) étaient classés comme LKF, 61 (11,4 %) comme LKP et les groupes témoins comprenaient 66 patients (12,4 %) avec une atteinte M1a et 365 patients (68,5 %) avec une atteinte M1b, sans LK associée. Le groupe LKF comprenait plus d’adénocarcinomes que les témoins (p=0,0053) et plus d’altération moléculaire EGFR ou ALK (p=0,043). La cause première de décès des LKF était la détresse respiratoire aiguë (68,4 %). La médiane de survie du groupe LKF après diagnostic de LK était de 118jours. La médiane de survie était inférieure dans le groupe LKF par rapport au groupe M1b en analyse univariée (238,3jours [61–280] contre 365,6jours [99–504], p=0,0016) et après ajustement (p=0,0024). Parmi les patients du groupe LKF, ceux contrôlés sous chimiothérapie (répondeurs ou stables après la réévaluation suivant le diagnostic de lymphangite) avaient une meilleure médiane de survie : 303 contre 103jours (p=0,000014). Les patients du groupe LKF présentant une altération moléculaire EGFR ou ALK avaient également un pronostic plus favorable avec une médiane de survie à 311 contre 126,5jours (p=0,00031).
Conclusion |
La LK a donc un impact pronostique majeur dans le cancer bronchique. Sa genèse et son pronostic semblent néanmoins dépendants du profil moléculaire tumoral. Le pronostic semble être dû à la chimiosensibilité tumorale, l’accès à la chimiothérapie et l’impact sur la fonction pulmonaire.
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Vol 33 - N° S
P. A50-A51 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.