L’exacerbation aiguë des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est caractérisée par l’aggravation aiguë de la dyspnée. Elle est considérée parmi les principales causes de mortalité des patients.

Une étude rétrospective est réalisée au service Matiben, incluant des patients hospitalisés pour exacerbation aiguë de PID de janvier 2012 à décembre 2013. Le but de cette étude est de décrire les aspects cliniques, étiologiques et évolutifs des exacerbations de ces PID (Fig. 1).

Quarante-huit exacerbations ont été colligées chez 17 patients hospitalisés, répartis en 11 hommes et 6 femmes avec un âge moyen de 63ans (45–80ans). Il s’agissait de : FPI (10 cas), PINS idiopathique (3 cas), PINS en rapport avec une connectivite (2 cas), pneumopathie d’hypersensibilité (1 cas), sarcoïdose au stade de fibrose (1 cas). La cause de l’exacerbation était : infection respiratoire (11 cas), insuffisance cardiaque gauche (2 cas), embolie pulmonaire (1 cas), indéterminée (3 cas). La moitié des patients avait 2 comorbidités : le diabète et l’HTA. Le traitement prescrit était la corticothérapie à fortes doses, l’antibiothérapie non spécifique et le traitement étiologique. Deux patients ont nécessité une ventilation invasive. L’évolution immédiate a été marquée par le décès de 7 patients dont 4 FPI. À 12 mois, la PID a été progressive dans 6 cas.

Les exacerbations aiguës des PID sont un facteur prédictif de mauvais pronostic particulièrement dans la FPI. Les comorbidités constituent un facteur aggravant de la morbi-mortalité.