Utilisation des outils diagnostiques microbiologiques dans les infections pulmonaires communautaires - 01/03/08
C. Deschamps [1],
K. Lacombe [1],
V. Lalande [2],
M.-C. Meyohas [1],
P.-M. Girard [1],
J.-L. Meynard [1]
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Objectifs Évaluer l’utilisation des examens microbiologiques, en particulier des sérologies, dans le diagnostic étiologique des infections pulmonaires au sein d’un service de maladies infectieuses.
Méthodes Une enquête rétrospective évaluant les pratiques de prescription d’examens microbiologiques dans les infections pulmonaires a été réalisée du 1/05/2000 au 31/10/2001. Tous les patients hospitalisés durant cette période dans le service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine (Paris) pour la prise en charge d’une infection pulmonaire ont été inclus. La pertinence d’utilisation des examens suivants comme moyen diagnostique a été évaluée : examen cytobactériologique des crachats, prélèvements réalisés sous fibroscopie, hémocultures, sérologies et recherche d’antigènes urinaires. Les facteurs ayant influencé la prescription de ces examens ont été recherchés.
Résultats L’enquête a concerné 179 patients : 7 ayant une bronchite aiguë, 25 une exacerbation de bronchite chronique et 147 une pneumonie communautaire. Un diagnostic microbiologique a pu être obtenu pour 34 patients (17,4 %), essentiellement par prélèvements respiratoires. Les sérologies ont été prescrites dans 61 cas avec une deuxième sérologie pour 23 % d’entre eux (14/61). Le principal facteur prédictif de prescription d’une sérologie bactérienne est l’existence d’une opacité interstitielle à la radiographie pulmonaire. De même, la prescription de la recherche de l’antigène urinaire de légionelle est associée à la présence de cette image radiologique et d’une hyponatrémie. Elle n’a cependant été réalisée que dans 37 % des pneumonies avec signes cliniques de gravité (25/67) et a été suivie de la prescription d’une bi-antibiothérapie dans 70 % des cas (40/57).
Conclusion L’évaluation des méthodes de diagnostic microbiologique des infections pulmonaires montre un mauvais usage des sérologies et une trop faible prescription de l’antigénurie légionelle recommandée en cas de signes cliniques de gravité.
The use of microbiological tools for the diagnosis of nosocomial pulmonary infections |
Objectives To assess the use of microbiological examinations, notably serology, in the etiological diagnosis of pulmonary diseases in a department of infectious diseases.
Methods A retrospective study assessing the habits of microbiological examination prescriptions in pulmonary infections was carried out from 1/05/2000 to 31/10/2001. All patients admitted during this period for pulmonary infection diagnosis and treatment in the infectious diseases and tropical Unit of Saint Antoine Hospital (Paris), were included. The relevance of use of the following diagnostic procedures was assessed: cytobacteriological examination of sputum, specimens obtained on bronchoscopy, hemoculture, serology and search for Legionella urinary antigens. Factors having influenced the co-prescription of these microbiologic examinations were analysed.
Results The survey concerned 179 patients: 7 acute bronchitis, 25 acute exacerbations of chronic bronchitis and 147 community-acquired pneumonia. Microbiological diagnosis was obtained for 34 patients (17.4%), primarily on respiratory specimens. Serology was prescribed in 61 cases with a second serology in 23% (14/61). The principal factor predictive of bacterial serology prescription was the existence of interstitial opacity on chest radiography. Likewise, the search for Legionella urinary antigens was associated with the presence of interstitial opacity on the X-ray and of hyponatremia. However, it was only carried out in 37% of pneumonia with serious clinical presentation (25/67) and was followed by the prescription of combined antibiotics in 70% of the cases (40/57).
Conclusion Assessment of the microbiology diagnostic methods of pulmonary infections showed the misuse of serology and insufficient prescription of the search for Legionella urinary antigens, recommended in the case of serious clinical signs.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 21
P. 1505-1510 - décembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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