Évolution des maladies dépressives - 01/03/08
Christian Spadone
Voir les affiliationspages | 5 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Un risque majeur de récidives La faiblesse des données en l’absence de traitement rend l’évolution naturelle de la maladie dépressive difficile à apprécier. Les études naturalistes ont permis d’identifier différents éléments caractérisant cette évolution. Après un épisode dépressif, dont la durée moyenne est d’environ 6 à 8 mois, la maladie est marquée par un risque élevé de récidives. Cinquante à 85 % des patients qui ont eu un épisode dépressif majeur auront, au cours de leur vie, au moins une récidive.
Une maladie chronique Une telle propension à la répétition des accès ainsi que les répercussions socioprofessionnelles et familiales qui en résultent amènent de plus en plus d’auteurs à considérer la maladie dépressive comme une maladie chronique, au même titre que l’asthme ou le diabète.
En termes de prise en charge Il est important de replacer la dépression dans cette perspective évolutive de maladie chronique et de veiller, dès le 1er épisode, à éviter les risques de rechutes et de récidives. Lors du traitement de la phase aiguë, il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu’à 12 mois après la rémission complète, afin de diminuer le risque de rechutes. Concernant la prévention des récidives, il sera poursuivi au-delà de 12 mois chez les patients ayant eu 3 épisodes dépressifs, voire, dans certains cas, 2 seulement.
Les conséquences d’un manque d’information Des travaux ont montré que la maladie dépressive était insuffisamment traitée : soit les posologies sont trop faibles, soit la prescription est interrompue trop précocement, soit le patient ne la suit pas correctement. L’insuffisance de prise en charge provient, dans la plupart des cas, d’un manque d’information sur l’évolution de la maladie dépressive et sur ses modalités thérapeutiques, chez le patient comme chez le médecin.
Evolution of depressive disorders |
A major risk recurrence The sparcity of data in the absence of treatment renders assessment of the natural course of depressive disorders difficult. Naturalist studies have identified various elements that characterise the evolution. After an episode of depression, usually lasting 6 to 8 months, the disorder is marked by a high risk of recurrence. Fifty to 85% of the patients having exhibited an episode of major depression will relapse at least once in their life.
A chronic disease The propensity in the repetition of depression and the socio-professional and family impact that results has led to an increasing number of authors to consider the problem as a chronic disease, like asthma or diabetes.
In terms of management It is important to replace depression in the progressive perspective of a chronic disease and to avoid, after the first episode, the risk of relapses and recurrences. During treatment of the acute phase, we recommend treatment to be continued up to 12 months after complete remission, so as to reduce the risk of relapse. Regarding prevention of recurrences, treatment should be continued for more than 12 months in patients who have had 3 episodes of depression or, in certain cases, only two.
The consequences of a lack of information Research work has shown that depressive disorders have been insufficiently treated: either the doses are too low or the prescription is withdrawn too quickly, or the patient does not fully comply. In the majority of cases, insufficient management stems from a lack of knowledge on the course of depressive disorders and on treatment modalities, as far as not only the practitioner but also the patient are concerned.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 20
P. 1469-1473 - novembre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?