Prise en charge chirurgicale des anévrismes de la main - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
Les anévrismes de la main sont une pathologie rare faiblement décrite dans la littérature. Nous rapportons une série de 5 cas pris en charge dans notre centre.
Méthode |
Nous avons revu 5 cas de façon rétrospective opérés durant les 10 dernières années. On retrouve 4 hommes et 1 femme, la moyenne d’âge était de 49ans. Les patients présentaient cliniquement une masse pulsatile à la face palmaire de la main. Un patient présentait simultanément une endocardite, et une patiente avait présenté dans l’enfance une endocardite. Un patient présentait un anévrisme sur une artère digitale, 2 patients sur l’arcade palmaire superficielle et 2 patients sur l’artère ulnaire. Tous les patients ont eu un complément d’imagerie avec échographie puis angio-IRM. Chaque patient a bénéficié d’une prise en charge chirurgicale avec excision de l’anévrisme.
Résultats |
Tous les anévrismes ont été réséqués, les analyses pathologiques ont confirmé 3 anévrismes d’origine mycotique. Un anévrisme était d’origine traumatique sur le territoire de l’artère ulnaire dans un contexte de syndrome du marteau hypothénarien, un anévrisme était d’origine idiopathique. La technique chirurgicale était chez 4 patients une excision avec mobilisation des artères de part et d’autre pour permettre une suture microchirurgicale directe termino-terminale. Cette technique a pu être utilisée sur le territoire de l’artère ulnaire à 2 reprises, sur l’artère digitale et sur une arcade palmaire superficielle. Chez un patient du fait du défect artériel trop important sur l’arcade palmaire superficielle (>2cm) nous avons réalisé un pontage veineux provenant de l’avant-bras.
Discussion |
La prise en charge des anévrismes à la main reste exceptionnelle et seuls quelques cas sont décrits dans la littérature. Notre série représente bien le panel retrouvé dans la littérature avec certains cas d’origine infectieuse, un cas d’origine traumatique. Dans tous les cas il faut privilégier la mobilisation artérielle pour réaliser une suture directe, si la perte de substance est trop importante (>2cm) il faut envisager un pontage. Les résultats de la littérature sur l’utilisation de greffons veineux au long terme présentent un taux de thrombose entre 20 et 50 %.
Cela ne peut que nous encourager à suivre au long cours notre série afin de suivre la perméabilité des sutures directes entre artères et le suivi du pontage veineux à l’aide d’écho-Doppler.
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Vol 34 - N° 6
P. 374 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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