Apport de l’arthroscopie dans le bilan et le traitement de la maladie de Kienböck - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
Le traitement de la maladie de Kienböck dans les stades 3A, 3B ou 4 reste toujours peu consensuelle. Le but de cette étude est d’évaluer l’apport de l’arthroscopie tant dans le bilan, la classification lésionnelle et le traitement des formes évoluées d’ostéonécrose.
Patients et méthodes |
Huit patients ont bénéficié d’un geste de débridement et d’exérèse des fragments nécrosés de lunatum sous arthroscopie. Les ligaments intrinsèques ainsi que les modifications dégénératives des surfaces articulaires ont été documentés afin d’en affiner la classification lésionnelle. Tous les patients ont été revus avec un suivi de 6 à 58 mois. Nous avons retrouvé dans tous les cas une synovite localisée ainsi que des fragments osseux nécrosés de lunatum. Les ligaments interosseux ne présentaient que des lésions dégénératives banales et demeuraient insérés sur un mur sagittal de lunatum. Dans tous les cas sauf un, l’évaluation de l’articulation médiocarpienne a objectivé une continuité osseuse correcte scapho-luno-triquétrale sans diastasis interosseux ni chondrite de la face médiocarpienne du semi-lunaire demeurée continue. Le traitement a consisté en la synovectomie radiocarpienne, l’exérèse des fragments nécrosés et la vérification de la vascularisation du lunatum restant après lâcher du garrot pneumatique. Une simple attelle antalgique et un protocole de réhabilitation ont complété la phase postopératoire.
Résultats |
Sept patients sur les 8 rapportent une amélioration significative de la douleur, de la fonction et des amplitudes articulaires. Il existait également un bénéfice sur la force de poigne. Les radiographies de contrôle n’ont jamais retrouvé de progression du processus nécrotique ni d’aggravation du collapsus carpien. Seul le cas où l’extension des lésions au médiocarpe avait nécessité une lunarectomie complète a été considéré comme un échec de la technique et a justifié une reprise chirurgicale par résection arthroplastique de la première rangée.
Conclusion |
L’arthroscopie dans la maladie de Kienböck permet une évaluation précise de la sévérité de la pathologie et des lésions chondrales associées ce qui en affine la classification afin d’apporter le traitement le plus adapté. Le débridement arthroscopique des fragments osseux nécrotiques du lunatum a permis d’obtenir de façon durable, une amélioration fonctionnelle significative, une optimisation des amplitudes articulaires et de la force avec une certaine indolence améliorant alors la qualité de vie des patients. Enfin, cette procédure ne coupe pas de pont si une autre intervention chirurgicale palliative devenait nécessaire.
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Vol 34 - N° 6
P. 366 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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