Traitement de la rhizarthrose par double ostéotomie et rotation en îlot du bloc articulaire trapézométacarpien. Résultats des 24 premiers cas à plus de 10 ans de recul d’une série continue de 74 cas - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
L’objectif de ce travail était de juger avec recul les résultats du traitement de la rhizarthrose par double ostéotomie et rotation en îlot du bloc articulaire trapézométacarpien. Sur une série continue de 74 cas, nous avons revu les patients qui avaient atteint un recul d’au moins 10ans.
Matériel |
Entre février 2000 et mars 2005 nous avons opéré 22 patients atteints de rhizarthrose, 20 femmes et 2 hommes, d’âge moyen 43ans (18 à 63), 2 cas bilatéraux soit 24 cas. L’indication chirurgicale était retenue pour des douleurs trapézométacarpiennes dans tous les cas, dans 4 cas l’instabilité était gênante. La mobilité était préservée (Kapandji 9 3) mais la force nettement diminuée comparée au côté controlatéral (grasp 43 %, key-grip 55 %, pinch 50 %). Le bilan radiographique préopératoire montrait dans tous les cas une instabilité avec subluxation de la base du premier métacarpien, stade 2 et 3 de Dell.
Résultats |
Aucun patient n’a été perdu de vue, 16 patients (18 cas) ont été revus, 3 patients ont été joints par téléphone. Trois échecs ont nécessité une reprise chirurgicale dans les 18 premiers mois postopératoires (2 trapézectomies partielles, 1 hémi-arthroplastie de M1) les résultats sont stables au recul. Pour les 18 cas revus, le recul moyen est de 13ans (10 à 15). La douleur est côté EVA - 0,5 (0 à 5), QuickDASH à 6 (0 à 22). La mobilité est selon Kapandji à 9 en antépulsion et à 3 en rétropulsion. La force moyenne comparée au côté controlatéral est pour le grasp - 330 %, pour la key-grip - 100 % et pour le pinch - 98 %. Sur le plan radiographique, l’articulation trapézométacarpienne a été stabilisée de manière constante. L’interligne articulaire est stable 10 fois, diminué dans son épaisseur 8 fois. L’interligne STT est pincé 8 fois sans retentissement clinique.
Discussion |
Les résultats cliniques avec un recul moyen de 13ans montrent l’intérêt de cette intervention chez les patients jeunes. La force au grasp est le point fort de cette intervention, toutefois la comparaison au côté controlatéral est discutable chez ces patients présentant souvent une rhizarthrose controlatérale. Avec 74 cas nous confirmons la fiabilité de la technique chirurgicale qui est délicate.
Conclusion |
Nous préconisons cette intervention chez les patients de moins de 50ans, aux stades 1 et 2 de Dell, plus particulièrement lorsque ces patients souhaitent poursuivre des activités de force.
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Vol 34 - N° 6
P. 356 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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