Utilisation d’un double lambeau cross-finger dans les avulsions digitales par bague de type III d’Urbaniak non replantables - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
Les avulsions digitales par bague ne sont pas toujours accessibles à une replantation microchirurgicale. Dans le cas d’un dégantage complet du fourreau cutané de stade III d’Urbaniak, des méthodes de sauvetage ont été décrites pour préserver la longueur du doigt et éviter l’amputation proximale. Nous proposons une nouvelle technique faisant appel à la réalisation d’un double lambeau cross-finger dorsal et palmaire prélevé sur les doigts voisins.
Technique chirurgicale et série |
Nous présentons quatre cas d’avulsion digitale par bague de stade III d’Urbaniak non replantables. Il s’agissait de trois hommes et d’une femme, d’âge moyen 28ans (19–37), le doigt atteint était l’annulaire. La face palmaire de l’annulaire a été reconstruite par un lambeau cross-finger prélevé sur la face dorsale du troisième doigt. La face dorsale de la première phalange de l’annulaire a été reconstruite par un lambeau cross-finger palmaire prélevé sur le cinquième doigt. Le fourreau cutané avulsé a été dégraissé et repositionné en greffe de peau totale sur la face dorsale de la deuxième phalange de l’annulaire et sur les sites donneurs. Le sevrage des lambeaux a été réalisé à la 3e semaine. Au recul moyen de 28 mois (6–42), l’arc de mobilité moyen était de 80°, la sensibilité était de 12 à 15mm au test S2PD et la force au Jamar était à 80 % de la force controlatérale. Aucune séquelle majeure n’a été relevée sur les sites donneurs. Tous les patients étaient satisfaits malgré la durée du traitement et le prélèvement réalisé sur les doigts voisins.
Discussion |
Dans les avulsions digitales par bague non replantables, les solutions thérapeutiques sont limitées à l’amputation à la hauteur de la première phalange et à la couverture cutanée des structures ostéoarticulaires et tendineuses restantes. La couverture cutanée peut-être assurée par un lambeau « en nourrice », un lambeau pédiculé ou un lambeau libre. Le lambeau « en nourrice » prélevé au niveau inguinal est très contraignant pour le patient et pose le problème de l’épaisseur du revêtement cutané. Les lambeaux pédiculés laissent d’importantes séquelles sur le site donneur, les lambeaux libres sont de réalisation technique complexe et le risque d’échec reste non négligeable. La technique présentée utilisant un double lambeau cross-finger nous semble simple et fiable, sans séquelle importante et constitue pour nous une bonne alternative thérapeutique dans le traitement de ces lésions.
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Vol 34 - N° 6
P. 345 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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