Psychiatrie - L’hypothèse auto-addictive du comportement alimentaire pathologique - 01/03/08
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Le rôle pathogène de l’auto-addiction L’addiction à une substance endogène représente une notion nouvelle appelée auto-addiction. Elle contribuerait au développement de certains comportements dont la nature pathologique pourrait justement s’établir sur la base de cette dimension auto-addictive. En particulier, le comportement alimentaire pathologique pourrait s’inscrire dans cette perspective.
Deux situations extêmes Dans les populations bien nourries, la prise alimentaire ne constitue pas une étape limitante dans le processus d’alimentation. Sa gestion pathologique peut mener à deux situations extrêmes telles que l’absence de prise alimentaire (anorexie) et la prise alimentaire démesurée (boulimie).
En faveur de l’hypothèse auto-addictive Les désordres du comportement alimentaire sont associés à des concentrations anormales d’endorphines et présentent des similitudes cliniques avec l’usage de substances psychoactives. Le rôle clef des endorphines a récemment été démontré chez l’animal dans certains aspects du comportement alimentaire normal, pathologique et expérimental (restriction alimentaire combinée au stress, hyperactivité physique).
Les facteurs déclenchants d‘un comportement alimentaire pathologique Les fondements neurobiologiques de l’apparition d’un trouble du comportement alimentaire ainsi que de sa pérennisation naissent à la lumière de l’implication actuelle des anomalies du système de récompense dans l’apparition d’une dépendance. Le modèle de l’auto-addiction aux endorphines semble, en fait, parmi les plus pertinents en regard de la clinique des troubles du comportement alimentaire et permet d’intégrer le rôle du stress.
The self-addictive hypothesis of pathological eating habits |
The pathogenic role of self-addiction Addiction to an endogenous chemical is a new paradigm termed 'self-addiction'. It may contribute to the development of certain habits, the pathological nature of which may set-in on the basis of this “self-addictive” dimension. Pathological eating habits could be inscribed in this perspective.
Two extreme situations In well-fed populations, the ingestion of food does not represent a limiting phase in the global feeding process. Its pathological management may, however, lead to two extreme situations: the absence of ingestion (anorexia) and excessive ingestion (bulimia).
In favour of the self-addictive hypothesis Eating disorders are associated with abnormal levels of endorphins and share clinical similarities with psychoactive drug abuse. The key role of endorphins has recently been demonstrated in animals with regard to certain aspects of normal, pathological and experimental eating habits (food restriction combined with stress, locomotor hyperactivity).
The factors leading to pathological eating habits Neurobiological bases for eating disorders and their durability have recently come to light in the recent implication of abnormalities in the recompense system in the onset of addiction. The endorphin self-addictive model in fact appears the most pertinent with regard to the clinical profile of eating habits and integrates the role of stress.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 18-S1
P. 33-40 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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