Facteurs de risques de rupture précoce de prise en charge lors de l’induction d’un traitement substitutif par buprénorphine haut dosage - 01/03/08
P. Batel [1],
C. Reynaud-Maurupt [2],
P. Lavignasse [3],
M.-V. Constant [4],
P. Kopp [5],
J.-J. Jourdain [6],
B. Videau [2],
A. Mucchielli [7],
Bertrand Riff [8],
W. Lowenstein [9]
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Le contexte La mise en évidence d’un taux acceptable d’usagers de drogues toujours pris en charge un an après la mise en place d’un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage (BHD) a contribué à la validation de l’intérêt de cette molécule dans cette indication. Cependant, la fréquence de ruptures précoces (dès la première consultation) lors de l’induction est fréquemment évoquée par les prescripteurs généralistes, sans avoir été toutefois documentée.
Objectif Au cours de l’analyse d’une enquête de suivi de patients dépendants aux opiacés initiant un traitement de substitution par BHD, nous avons voulu évaluer la fréquence des ruptures précoces de leur prise en charge et en identifier les facteurs.
Méthode Sur 1 085 patients inclus dans l’étude et auxquels un traitement d’induction a été prescrit, 656 ont eu une évaluation après 12 mois de prise en charge.
Résultats L’âge, la précarité, le manque de soutien social et un accès aux soins partiel (défaut d’affiliation à la sécurité sociale ou à une mutuelle, non-connaissance préalable du médecin prescripteur) ont été trouvés significativement associés aux ruptures précoces. La consommation de produits psychoactifs et leur modalité d’usage au cours des 30 derniers jours avant la première consultation des patients perdus de vue diffèrent aussi de celles des patients restés dans le système de soins.
Conclusion La connaissance des facteurs liés à une plus grande fréquence de rupture précoce de prise en charge lors de l’induction d’un traitement substitutif par BHD et leur prise encompte pourrait en permettre la mise en place d’un suivi médical plus attentif afin de réduire ce taux de rupture.
Risk factors of early drop-out during induction of high-dose buprenorphine substitution therapy |
A study of 1 085 opiate addicts |
Background The revelation of an acceptable rate of users still treated one year after initiation of a substitution program with high-dose buprenorphine (HDB) has contributed in the validation of the interest of the molecule in this indication. However the frequency of early drop-outs (after the first consultation), when treatment is set-up, is frequently evoked, although undocumented, by general practitioners.
Objective During analysis of a survey on the follow-up of opiate addicts starting substitution therapy with HDB, we attempted to assess the frequency of early drop-outs and identify the contributing factors.
Method Among the 1 085 patients included in the study and in whom induction therapy had been prescribed, 656 were assessed after 12 months' follow-up.
Results Age, precariousness, lack of social support and partial access to care (lack of health insurance, previous contact with the prescriber) were significantly associated with early drop-out. The consumption of psychoactive products and their administration mode, during the 30 days prior to the first consultation of those loss to follow-up, also differed from those of patients who remained within the care system.
Conclusion Knowledge of the factors related to frequent early drop-out during induction of HDB substitution therapy, and bearing this in mind, would permit the organisation of more attentive management and hence reduce the drop-out rate.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 18-S1
P. 5-9 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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