Sujets hyperlipidémiques, des apports nutritionnels inappropriés - 01/03/08
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Objectif Connaître les apports nutritionnels des sujets hyperlipidémiques.
Méthode Dans une étude d’observation de sujets ayant une hyperlipidémie, les apports alimentaires ont été évalués à partir d’une enquête alimentaire de 7 jours, lors de la première consultation en milieu spécialisé.
Résultats Deux cent quatre-vingt-onze patients (201 hommes, 90 femmes) ont été étudiés. Concernant les apports énergétiques et la répartition des nutriments énergétiques, il a été trouvé un faible apport glucidique, un déficit d’apport en fibres alimentaires, un apport excessif en lipides et en acides gras saturés. Les sujets ayant une hypercholestérolémie isolée étaient plus proches des apports nutritionnels conseillés pour la population française. Les hommes ayant une hyperlipidémie de type III avaient les apports énergétiques les plus élevés et ceux ayant une dyslipidémie de type IV avaient les apports d’alcool les plus élevés. Les triglycérides augmentaient avec l’apport énergétique total et avec l’apport en lipides (%). L’indice de masse corporelle était inversement corrélé avec l’apport en glucides. L’ancienneté de la dyslipidémie était associée à un faible apport en vitamines C et B9. L’existence de facteurs de risque (diabète, hypertension artérielle, tabagisme, sédentarité) était associée à un moins bon équilibre alimentaire et à un moins bon statut en micronutriments protecteurs. En cas d’athérosclérose, les apports en vitamines B9, C, E, et en bêtacarotène étaient plus bas. Il existait des interactions entre les apports en nutriments avec des corrélations entre fibres, vitamines B9, C et bêtacarotène suggérant que l’éducation nutritionnelle de ces sujets devrait privilégier des aliments végétaux qui les apportent simultanément.
Conclusion Les apports nutritionnels des sujets hyperlipidémiques sont le plus souvent éloignés des apports nutritionnels conseillés et ne sont pas très différents de ceux de larges populations non sélectionnées. On peut considérer qu’ils sont inappropriés par rapport au risque métabolique et cardiovasculaire de ces patients. Une prise en charge nutritionnelle adaptée est indispensable.
Patients with hyperlipidemia: inappropriate nutritional intake |
Objective Gather knowledge on nutritional supplementation in patients with hyperlipidemia.
Methods In an observational study on patients with hyperlipidemia, nutritional intake was assessed using a 7-day dietary questionnaire, provided on the first visit to a lipid clinic.
Results 291 patients (201 men and 90 women) were studied. Calorie intake and proportion of energetic nutrients revealed low carbohydrate intake, low intake of dietary fibres, and excessive lipid and saturated fatty acid intakes. Patients with isolated hypercholesterolemia had nutritional intake very similar to the daily allowances recommended in France. Men with type III hyperlipidemia had the highest calorie intake and those with type IV dyslipidemia had the highest alcohol intake. Triglycerides increased with total energy intake and with fat intake (%). Body mass index was inversely correlated to carbohydrate intake. The duration of dyslipidemia was related to low vitamin C and B9 intake. The existence of risk factors (type 2 diabetes, hypertension, smoking or inactivity) was associated with less well-balanced diet and low protective micronutrient status. In the case of atherosclerosis, vitamin B9, C, E and beta-carotene intake was insufficient. Interactions existed between nutrient intake with correlations between fibres, vitamin B9, C and beta-carotene, suggesting that nutritional education should favour foodstuffs that provide them simultaneously.
Conclusion Nutritional intake in patients with hyperlipidemia is often far from that recommended and does not greatly differ from that in large non-selected populations. It can be considered as inappropriate because of the metabolic and cardiovascular risks in these patients. Adapted nutritional management is crucial.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 18
P. 1247-1254 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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