Traitement des angiofibromes de la sclérose tubéreuse de Bourneville par des préparations topiques à base de sirolimus : état des lieux de la préparation en France et revue de la littérature - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Parmi les différentes affections dermatologiques associées à la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), les angiofibromes faciaux sont les plus défigurants. Présents chez 85 % des patients, leurs répercussions sont autant physiques que psychologiques. Les moyens utilisés pour les traiter tels la chirurgie, la cryothérapie, l’électrocoagulation, la dermabrasion ou le laser ont montré leur efficacité dans certains cas. Mais ils présentent des aspects contraignants pour leur mise en œuvre, notamment chez les plus jeunes, et peuvent se compliquer ou engendrer des séquelles permanentes. Depuis la démonstration de l’efficacité du sirolimus par voie systémique sur les angiofibromes, des formes topiques de ce médicament ont été développées. Le but de l’étude qui a été menée est de faire le point sur l’état de la préparation topique de sirolimus en France et de comparer ces données à celles trouvées dans la littérature.
Matériel et méthodes |
Un questionnaire en ligne a été envoyé aux pharmaciens de 31 centres hospitaliers universitaires (CHU) de France et de 40 centres hospitaliers membres de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), les interrogeant sur la réalisation de la forme topique, les modalités de préparation, de délivrance au patient, les études menées ainsi que celles à venir. Une revue de la littérature scientifique et médicale, des essais cliniques ainsi que des brevets déposés ont été menés.
Résultats |
Onze CHU réalisent fréquemment cette préparation en France (taux de réponse de 55 %) ; la majorité depuis un an en moyenne. Les formes galéniques utilisées sont des pommades ou des crèmes et les dosages varient de 0,1 % à 1 %. Elles sont délivrées aux patients ambulatoires par le biais de la rétrocession hospitalière. Selon nos calculs, le coût d’un pot de 25g de sirolimus à 0,1 % est de 110 €. Les principales causes de non réalisation sont le coût élevé de la préparation, le manque de données de sécurité et d’efficacité à long terme ou l’absence de demande de la part des services dermatologiques. À ce jour, plus d’une vingtaine d’articles ont été publiés sur le sujet. Cette forme topique a montré son efficacité uniquement dans des petites séries de cas où très peu d’effets indésirables ont été observés. Quatre essais cliniques ont été menés ou sont en cours et deux formules de sirolimus en topique ont été brevetées.
Discussion |
Les formes galéniques, les dosages et modalités de préparation varient d’un établissement à l’autre. Cette diversité est expliquée par le fait qu’à ce jour, très peu de données croisant doses/degrés d’étendue des lésions/formes galéniques utilisées et efficacité du traitement sont disponibles.
Conclusion |
L’émergence d’un consensus en ce qui concerne la formulation (crème ou pommade, concentration en sirolimus…) serait une avancée pour la prise en charge des patients atteints de STB.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sclérose tubéreuse de Bourneville, Sirolimus, Topique
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S668-S669 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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