Utilité clinique du monitoring plasmatique de la mutation BRAF V600E par droplet digital PCR chez des patients atteints de mélanome métastatique - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
Il n’existe actuellement pas de biomarqueur valide pour le suivi des patients atteints de mélanome. Le suivi par dosage plasmatique quantitatif de l’ADN circulant muté BRAF et NRAS pourrait permettre un suivi étroit de l’évolution de la maladie et des réponses aux traitements chez des patients dont les tumeurs portent ces mutations. Ce dosage pourrait en effet refléter la charge tumorale présente chez le patient. Nous présentons ici la corrélation entre les cinétiques d’ADN muté circulant et l’évolution clinique de 3 patients atteints de mélanome métastatique mutés BRAF V600E.
Patients et méthodes |
Trois dosages mensuels consécutifs d’ADN BRAF muté V600E et sauvage ont été réalisés à partir des plasmas de patients atteints de mélanome métastatique, après signature d’un consentement éclairé. L’analyse a été réalisée par droplet digital PCR (QX200, BioRad). Les résultats sont exprimés en nombre de copies du variant muté et en ratio normalisé (ratio entre nombre de copies de variants BRAF mutés et nombre de variants BRAF sauvages).
Résultats |
Patient 1 : stabilisation de la maladie chez un patient atteint de mélanome de stade IV M1c traité par vemurafenib puis progression de la maladie concomitante à une augmentation du nombre de copies d’ADN BRAF muté V600E. Patient 2 : stabilisation de la maladie chez un patient atteint de mélanome de stade IV M1c avec métastases viscérales et cérébrales traité par dabrafenib, puis progression de la maladie concomitante à une augmentation du nombre de copies d’ADN BRAF muté V600E. Patient 3 : patient muté BRAF avec métastases cérébrales en échappement après protocole ipilimumab+radiothérapie et premier cycle de vemurefanib. Décision d’un traitement séquentiel alternant temozolidine 3 mois puis vemurafenib 3 mois. Objectivation d’une reprise de réponse au vemurafenib avec diminution de la charge en ADN circulant après réintroduction de la thérapie ciblée anti-BRAF. Pour les 3 patients, les courbes d’ADN en nombre absolu de copies détectées et le ratio d’ADN tumoral circulant BRAF muté/BRAF sauvage évoluaient de façon identique dans le temps.
Discussion |
Cette étude préliminaire démontre l’intérêt de quantifier de l’ADN circulant muté dans le plasma des patients. Ce type de monitoring est simple à réaliser, il est peu invasif et généralement bien accepté par les malades. De plus, il existe une corrélation entre les cinétiques d’ADN muté et l’évolution clinique de la maladie.
Conclusion |
À l’ère des biopsies liquides, le monitoring de l’ADN tumoral circulant pourrait facilement être réalisé en routine et contribuer à optimiser le suivi des patients en objectivant l’évolution de la maladie et la réponse aux traitements, quelle que soit la stratégie thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Biopsie liquide, BRAF V600E, Mélanome métastatique, ADN tumoral circulant, Droplet digital PCR
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S665 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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