Le ratio neutrophiles/lymphocytes mesuré avant l’instauration d’un inhibiteur de BRAF pour un mélanome métastatique n’est pas associé à la survie globale des patients - 27/11/15
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Résumé |
Introduction |
Une méta-analyse de plus de 40 000 patients atteints de cancers dont des stades IV a montré que la survie globale était allongée quand le ratio neutrophiles/lymphocytes (RNL) était<4. Nous voulions déterminer chez des patients atteints de mélanome (MM) si le RNL avant de débuter un inhibiteur de BRAF (BRAFi) était associé à la survie globale. Notre but secondaire était de savoir si la réduction du RNL (M3-M0)/M0 était associée à la durée de la survie sans progression (PFS).
Patients et méthodes |
Étude rétrospective menée dans 3 services de dermatologie, incluant tous les patients traités consécutivement par un BRAFi pour un MM en première ou nième ligne, entre le 1/7/12 et le 1/12/14.
Résultats |
Quarante-neuf patients (22 H ; 27 F) étaient inclus : 4 stades III inopérables, 45 stades IV (2 M1a, 4 M1b, 39 M1c) ; 38 patients étaient OMS 0, 6 OMS 1, 5 OMS>1. Une patiente a été exclue, le RNL étant faussé par une leucémie lymphoïde. L’indice de Breslow médian était de 3mm ; 22 MM (45 %) étaient ulcérés, 44 (90 %) étaient mutés V600E. Douze patients (20 %) étaient traités par corticoïdes avant de débuter le BRAFi. Dix avaient des métastases cérébrales, dont 6 symptomatiques. Vingt-cinq patients (51 %) ont reçu le BRAFi en première ligne, 24 en deuxième ligne ou plus. Chez 20 (41 %) patients, la dose a été réduite. Vingt patients (41 %) sont décédés. On observait à M3 5 réponses complètes (10 %), 28 réponses partielles (57 %), 4 stabilisations (8 %), et 11 progressions (23 %). La survie globale moyenne était de 806 j (médiane 324 j) à partir du premier cycle de BRAFi, 962 (médiane 372) s’il s’agissait d’une première ligne. La médiane du RNL était de 3,03 à M0 et 3,19 à M3. Dans le sous-groupe RNL<3,03 à M0, la médiane de survie était de 345 j contre 245 dans le groupe RNL>3,03. De même, le ratio RNL (M3-M0)/M0 n’était pas associée à la durée de la survie sans progression.
Discussion |
La réponse au traitement par BRAFi est fréquente, rapide, puis un échappement survient souvent. Notre hypothèse était que le RNL à M0 devait être associé à la survie globale des patients traités par BRAFi et cela n’est clairement pas le cas. Le fait que le RNL (M3-M0/M0)<1 ne soit pas associé à un allongement de la PFS pourrait être lié à un manque de puissance. Avec une population plus grande, la PFS aurait pu être significativement associée à la réduction du RNL (M3-M0)/M0. Le RNL témoigne de l’équilibre hôte/tumeur. Lorsque le RNL était élevé chez les patients traités par ipilimumab pour un MM, la survie était réduite dans 2 études : une série publiée fin 2014 et une communiquée aux JDP 2014, montrant que la survie des patients est moins bonne si le RNL, avant de débuter l’ipilimumab, est>3,02 et 4, respectivement.
Conclusion |
Contrairement aux patients traités par ipilimumab, le RNL à M0 n’est pas associé à la survie globale des patients traités par BRAFi pour un MM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : BRAF, Dabrafénib, Mélanome, Ratio neutrophiles/lymphocytes, Survie sans progression, Vemurafenib
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S665-S666 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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