Évaluation par photogrammétrie 3D de la supériorité du repérage par microscopie confocale in vivo des marges chirurgicales du lentigo malin - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
La délimitation des marges du lentigo malin (LM) est difficile et le taux de récidive important. La Société française de dermatologie préconise de réaliser des marges à 1cm, qui peuvent être ramenées à 0,5cm avec un contrôle strict des berges dans les zones à forte rançon cicatricielle. La microscopie confocale in ivo ou in vivo reflectance confocal microscopy (RCM in vivo) est utilisée pour améliorer la précision des marges pour éviter toute exérèse inutile et assurer une exérèse maximale. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt du repérage par RCM in vivo des marges du LM sur l’épargne tissulaire par rapport aux marges cliniques de 0,5 et 1cm.
Matériel et méthodes |
Vingt-six LM prouvés histologiquement ont bénéficié d’une délimitation préalable au stylo dermographique des marges cliniques à 5 et 10mm, suivie d’un repérage des marges par RCM in vivo. Des photographies 3D ont été réalisées avec 3D LifeViz™. Le logiciel Dermapix® était utilisé pour le traitement des images afin de connaître la surface d’exérèse avec chacune des marges. Les mesures ont été réalisées en aveugle par 2 opérateurs différents (variabilité inter-observateurs), avec répétition des mesures à distance pour l’un des deux (variabilité intra-observateur).
Résultats |
La surface moyenne délimitée par la RCM in vivo était de 193 mm2. Le gain relatif était de 31,1 % et 70,4 % entre les marges en RCM in vivo et respectivement celles à 5 et 10mm. Des cellules tumorales ont été trouvées au-delà de la marge clinique de 5mm sur une (6 cas), voire deux (4 cas) zones. Dans un cas, la marge à 1cm était dépassée. Les résultats étaient comparables en inter- et intra-observateurs.
Discussion |
Nous avons pu montrer que la RCM in vivo permettait une réduction drastique de la surface d’exérèse, ce qui dans une zone aussi critique que la face peut faire une différence d’importance dans la technique chirurgicale. Par ailleurs, nous avons pu observer que la marge de 5mm expose à la reprise (chirurgie par étapes ou de Mohs) avant reconstruction, mais aussi que la marge de 1cm n’est pas une sécurité absolue.
Conclusion |
Notre travail conforte la place importante de la RCM in vivo dans la prise en charge moderne du LM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lentigo malin, Microscopie confocale in vivo, Marges chirurgicales, Chirurgie de Mohs, Photographie 3D
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S653 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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