Mortalité des patients hospitalisés dans un service de dermatologie-vénéréologie en Afrique subsaharienne - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
Bien que la plupart des affections dermatologiques sont bénignes, la mortalité de certaines d’entre elles reste une préoccupation. Le but de cette étude était de déterminer la proportion de décès durant la période d’étude, de déterminer le profil socio-démographique des patients hospitalisés décédés et d’identifier les principales causes de décès dans le service de dermatologie-vénéréologie du CHU Yalgado Ouedraogo (YO) de Ouagadougou.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective de type transversal, descriptive du 1er janvier 2010 au 30 juin 2013. Elle portait sur les patients hospitalisés.
Résultats |
Au total, 437 patients étaient hospitalisés. L’incidence cumulée de décès était estimée à 13,27 %. L’étude a porté sur 44 patients au lieu des 58 décédés car 14 dossiers ne pouvaient être exploités. L’âge moyen des patients décédés était de 44ans. Le sex-ratio était de 0,83. Trente-quatre patients provenaient de la ville de Ouagadougou et seize étaient des femmes au foyer. Vingt-six patients étaient des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). La co-infection VIH-leishmaniose cutanéo-muqueuse et le syndrome de Lyell étaient les premières causes de mortalité (9 cas de décès chacun) suivis de la co-infection VIH-maladie de Kaposi, des infections opportunistes non dermatologiques liées au VIH (gastroentérites fébriles, pleuropneumopathie) avec chacun six cas de décès, puis de pemphigus vulgaire (4 cas). Vingt patients avaient au moins une comorbidité. L’HTA compliquée (cardiomyopathie décompensée, néphropathie) était la comorbidité majeure avec six cas. Le délai moyen d’admission dans le service par rapport au début de la maladie était de 131jours. La durée moyenne du séjour hospitalier était de 61,7jours. Sur le plan thérapeutique, un patient était décédé par insuffisance du plateau technique, 9 à cause d’une interruption thérapeutique.
Discussion |
Cette étude nous donne un aperçu de la mortalité des patients hospitalisés dans le service de dermato-vénéréologie du CHU YO. L’absence d’informatisation des dossiers cliniques des patients nuit à leur conservation et à leur exploitation. L’âge moyen jeune des patients décédés est sans doute expliqué par l’espérance de vie dans notre population qui n’est pas élevée. Cette étude rappelle l’impact de l’infection à VIH sur la mortalité des patients hospitalisés et la nécessité d’améliorer les soins en urgence et la collaboration multidisciplinaire pour une meilleure santé de nos populations.
Conclusion |
La mortalité dans le service de dermatologie-vénérologie pourrait être améliorée par une meilleure prise en charge de nos patients en améliorant le plateau technique, en prenant en charge précocement les PVVIH et en améliorant l’accès aux soins des populations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection par le VIH, Causes de mortalité
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S585 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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