Recensement des effets indésirables cutanés de l’aromathérapie - 27/11/15
Résumé |
Introduction |
Les huiles essentielles sont obtenues par distillation à la vapeur d’eau de plantes ou d’arbres aromatiques. L’aromathérapie qui est l’utilisation médicale de ces huiles est de plus en plus utilisée en France. Ses indications, dermatologiques et extra-dermatologiques, ainsi que ses modalités d’utilisation en topique ou systémique sont encore mal connues des allopathes mais des effets indésirables cutanés ont été signalés. Nous avons conduit une recherche systématique de la littérature pour les recenser.
Matériel et méthodes |
Nous avons d’abord recherché sur PubMed les articles pertinents, après 1980, sans limite de langue, en utilisant les descripteurs du MeSH « volatile oils » et « dermatitis ». Puis, afin d’affiner la recherche, nous avons croisé les descripteurs « dermatitis » avec le nom des huiles les plus utilisées :
– tea tree (Melaleuca alternifolia) (TTO) utilisée pour le traitement de toutes les infections cutanées ;
– lavande officinale (Lavendula officinalis) (LO) utilisée pour la cicatrisation des plaies mais aussi l’anxiété ;
– menthe poivrée (Mentha piperata) (MP) utilisée pour les migraines et toutes douleurs calmées par le froid.
Résultats |
La première recherche « volatile oils » et « dermatitis » a permis de retrouver 158 articles, dont 51 pertinents. La TTO est de loin la plus fréquente avec 45 articles, dont 1 allergie immédiate systémique, 1 dermatose à IgA linéaire, 1 érythème polymorphe, des eczémas de contact avec polysensibilisation à d’autres allergènes végétaux. Pour l’huile de LO, 9 articles relatent des eczémas de contact. Pour l’huile de MP, 4 articles relatent des cas d’eczémas de contact. Deux cas de pustuloses exanthématiques aiguës généralisées (PEAG) sont décrites après prise orale de Pistacia lentiscus, de la famille des Anacardiacées.
Discussion |
Les effets indésirables cutanés de l’aromathérapie ne sont pas rares, très divers et parfois graves. Certaines huiles sont irritantes, mais peuvent être également responsables de réactions d’hypersensibilité. Comme pour les médicaments, l’utilisation des huiles essentielles devrait être confiée à des praticiens formés et conscients des effets indésirables cutanés possibles.
Conclusion |
Les dermatologues doivent penser à interroger les patients porteurs d’éruptions cutanées sur l’utilisation éventuelle, topique ou non, d’huiles essentielles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aromathérapie, Effets indésirables cutanés, Huiles essentielles
Plan
Vol 142 - N° 12S
P. S506 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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