Article - Syndrome des releveurs de l’anus, troubles fonctionnels intestinaux et anomalies articulaires du petit bassin, place du traitement ostéopathique - 29/02/08
François-Marie Riot [1],
Pierre Goudet [2],
Jean-Pierre Mouraux [3],
Patrick Cougard [2]
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Objectifs De nombreux traitements ont été tentés chez les patients ayant un syndrome des releveurs de l’anus ou levator ani syndrome (LVAS). Aucun d’entre eux n’a pu être efficace dans plus de 20 % des cas. Une nouvelle approche combinant des massages du muscle ischio-coccygien à une prise en charge des troubles articulaires du petit bassin par ostéopathie a été évaluée. L’évolution sur les symptômes de colopathie fonctionnelle (TFI) fréquemment associée a aussi été évaluée.
Méthodes Cent-un patients (76 femmes et 25 hommes d’âge moyen 54 ans) avec un diagnostic de LVAS ont été étudiés prospectivement pendant un an. Les massages du plancher pelvien effectués en décubitus latéral gauche ont été complétés par un traitement ostéopathique des anomalies articulaires du petit bassin, réalisé à la fin de chaque session de massage.
Résultats Quarante-sept patients (46,5 %) souffraient d’un LVAS et de colopathie fonctionnelle. En moyenne, moins de 2 séances ont été nécessaires. Soixante-neuf pour cent des patients sont devenus asymptomatiques à 6 mois (p ≪ 0,0001), et 10 % ont été très améliorés. À 12 mois, 62 % étaient toujours asymptomatiques et 10 % très améliorés (p = 0,37). Suivant les critères de Rome II, une évolution comparable a été mise en évidence en cas de colopathie fonctionnelle (53 % sans symptôme initialement, 78 % asymptomatiques à 6 mois [p = 0,00001], 72 % asymptomatiques à 12 mois [p = 1]). Il existait une corrélation significative entre l’évolution de la colopathie fonctionnelle et du LVAS à 6 mois et 12 mois. Tous les patients asymptomatiques de leur colopathie à 6 mois l’étaient de leur LVAS.
Conclusion Le LVAS peut être soulagé dans 72 % des cas à 12 mois en une ou deux séances. L’efficacité du traitement proposé suggère une étiologie musculaire et ostéoligamentaire du LVAS. Sachant que la plupart des patients colopathes ont tiré bénéfice de ce traitement, il semble logique de suspecter une pathogénie commune et de chercher un LVAS chez tout colopathe.
Levator ani syndrome, functional intestinal disorders and articular abnormalities of the pelvis, the place of osteopathic treatment |
Objectives Various treatments of the Levator ani syndrome (LVAS) have been proposed. None of them alleviate symptoms in more than 20% of the cases. A new approach combining massages of the coccygeus muscle with physical treatment of frequently associated pelvic joint disorders was assessed. The outcome of the Irritable Bowel Syndrome (IBS) that is frequently associated was also studied.
Methods One hundred and one patients (76 females and 25 males, mean age: 54 years) with a diagnosis of LVAS were studied prospectively over one year. Massages were given with a patient lying on the left side. Physical treatment of the pelvic joint disorders was given at the end of each massage session.
Results Forty-seven patients (46.5%) suffered both from LVAS and IBS. A mean of less than 2 sessions of treatment was necessary. Sixty-nine per cent of the patients were LVAS-free at 6 months (p≪0.0001) and 10% were improved. At 12 months, 62% were still free of symptoms and 10% improved (p=0.37). A comparable trend according to the Rome II criteria was found in the IBS-patient group (53% IBS free initially, 78% at 6 months [p=0.00001], 72% at 12 months [p=1]). There was a significant correlation between the favorable outcome of IBS and the LVAS at 6 and 12 months. All IBS-free patients were LVAS-free at 6 months.
Conclusion The LVAS may be cured or alleviated in 72% of the cases at 12 months with one to 2 sessions. This new comprehensive treatment suggests the role of a muscular and osteoligamentary etiology in the LVAS. Since most of IBS benefitted from such treament, it is logical to suspect a mutual pathogeny and to screen for LVAS in all such patients.
Plan
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Vol 33 - N° 13
P. 852-857 - juillet 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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