Les passages non justifiés au service d’accueil urgences - 29/02/08
Geneviève Derame [1],
Dominique El Kouri [1],
Mohamed Hamidou [2],
Emmanuel Carré [3],
Gilles Potel [1]
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Objectif Le nombre de passage aux urgences dans les établissements hospitaliers publics en France augmente tous les ans. L’adéquation entre l’admission au service accueil-urgence (SAU) et l’état clinique du patient doit être vérifiée dans le but de tenter une maîtrise en amont du SAU.
Méthode Une étude prospective a été effectuée au SAU du CHU de Nantes afin d’évaluer la proportion de patients susceptibles de bénéficier d’une hospitalisation directe, programmée dans un service de Médecine spécialisée ou polyvalente.
Résultats Cette proportion est de 10 %. Soixante-treize pour cent des patients sont âgés de plus de 60 ans. Ils sont adressés dans 77 % des cas par leur médecin traitant et dans 10,4 % des cas par le médecin de garde. Ils ont dans 33 % des cas des pathologies médicales non spécifiques d’organe, dans 20 % des cas des affections dermatologiques, dans 12 % des cas des infections broncho-pulmonaires et dans la même proportion des pathologies rhumatologiques, les autres affections étant plus rares.
Commentaires Les résultats de cette étude doivent être confirmés par une étude pilote où le médecin généraliste fera hospitaliser directement en médecine, sans passage par le SAU, des patients qu’il aurait eu l’intention d’adresser au SAU. Pour ce faire, il contactera, sur un téléphone portable, le médecin hospitalier qui se chargera de trouver le lit d’hospitalisation. L’impact sur le SAU de cette nouvelle modalité d’hospitalisation sera évalué en terme de nombre d’admissions évitées au SAU.
Non-justified visits to emergency units |
Proposal of differentiated care |
Objective The number of visits to emergency units in public hospital settings in France increases every year. The adequation between admission to an SAU - Service d’accueil d’urgence (emergency unit) and the clinical status of the patient must be checked to improve handling upstream of the SAU.
Method A prospective study was conducted in the SAU of the University Hospital in Nantes to assess the proportion of patients who would benefit from direct hospitalisation, scheduled in a department of specialised or polyvalent medicine.
Results This proportion was of 10%. Seventy-three percent of the patients were aged over 60. They were referred in 77% of cases by their treating physician and in 10.4% of cases by the physician on duty. Thirty-three percent of cases were non-specified organ diseases, 20% were dermatological affections, 12% broncho-pulmonary infections and in the same proportion rheumatological pathologies; other affections were rare.
Comments The results of this study must be confirmed in a pilot study in which the general practitioner would refer any patient, that he would have sent to an SAU, directly to a medical department without passing through the SAU. To do so, using a cell phone, the practitioner would contact the hospital physician who would find a hospital bed. The impact of this new modality of hospitalisation on the SAU could be assessed in terms of the number of admissions avoided to the SAU.
Plan
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 33 - N° 12-C1
P. 780-783 - juillet 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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