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Définition et prise en charge de l’échec d’une première injection de toxine botulique Botox® 200 U pour hyperactivité détrusorienne neurogène : résultats de l’enquête DETOX - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.purol.2015.07.006 
B. Peyronnet a, , S. Sanson b, G. Amarenco c, E. Castel-Lacanal d, E. Chartier-Kastler e, K. Charvier f, M. Damphousse g, P. Denys h, M. de Seze i, G. Egon j, A. Even h, V. Forin k, G. Karsenty l, J. Kerdraon m, L. le Normand n, C.-M. Loche o, A. Manunta a, P. Mouracade p, V. Phe e, J.-G. Previnaire q, A. Ruffion r, C. Saussine p, B. Schurch s, X. Game b

et les membres du GENULF (Groupe d’étude de neuro-urologie de langue française) et du comité de neuro-urologie de l’AFU (Association française d’urologie)

a Service d’urologie, hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri-le-Guilloux, 35000 Rennes, France 
b Département d’urologie, transplantation rénale et andrologie, CHU Rangueil, Toulouse, France 
c Service de neuro-urologie, hôpital Tenon, Paris, France 
d Service de médecine physique et réadaptation, CHU Rangeuil, Toulouse, France 
e Service d’urologie, hôpital Pitié-Salpétrière, Paris, France 
f Service de médecine physique et réadaptation, hospices civils de Lyon, Saint-Genis-Laval, France 
g Service de médecine physique et réadaptation, hôpital Pontchaillou, Rennes, France 
h Service de médecine physique et réadaptation, hôpital Raymond-Poincaré, Garches, France 
i Cabinet de neuro-urologie, clinique Saint-Augustin, Bordeaux, France 
j Service de médecine physique et réadaptation, Centre de L’Arche, Saint-Saturnin, France 
k Unité pédiatrique de médecine physique et rééducation, hôpital Trousseau, Paris, France 
l Service d’urologie, hôpital La Conception, Marseille, France 
m Centre de rééducation de Kerpape, Ploemeur, France 
n Service d’urologie, Hôtel-Dieu, Nantes, France 
o Service de médecine physique et réadaptation, hôpital Mondor, Créteil, France 
p Service d’urologie, nouvel hôpital civil, Strasbourg, France 
q Département médullaire, fondation Hopale, Berck-sur-mer, France 
r Service d’urologie, centre hospitalier Lyon Sud, Pierre-Bénite, France 
s Service de neuroréhabilitation, CHUV, Lausanne, Suisse 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

À ce jour, il n’existe ni définition de l’échec d’une première injection intra-détrusorienne de toxine botulique Botox® 200 U pour hyperactivité détrusorienne neurogène (HDN), ni recommandation sur sa prise en charge. L’objectif principal de cette enquête était de déterminer la définition en pratique de cet échec et l’objectif secondaire de rapporter les pratiques actuelles dans sa prise en charge.

Matériels et méthodes

Un questionnaire, établi en s’appuyant sur les données de la littérature, a été envoyé par courrier électronique aux experts membres du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie et du Groupe d’étude en neuro-urologie de langue française. Il leurs était demandé de compléter le questionnaire en ligne. Les experts n’ayant pas répondu au premier courrier ont été chacun sollicités deux fois, toujours par courrier électronique.

Résultats

Vingt et un des 42 experts sollicités ont répondu au questionnaire. Pour 19 des experts (90,5 %), la définition de l’échec était une combinaison de critères cliniques et urodynamiques. Parmi les critères urodynamiques proposés, la persistance d’une pression détrusorienne>40cm H2O était le plus plébiscité (18/21 ; 85,7 %). Dix-neuf experts (19/21 ; 90,5 %) considéraient que l’effet de la toxine botulique sur l’incontinence urinaire devait être pris en compte dans la définition de l’échec. Concernant la prise en charge de l’échec, une large majorité des participants (15/20 ; 75 %) considéraient que le traitement de première ligne en cas d’échec d’une première injection de Botox® 200 U devrait être une injection de Botox® à un dosage plus élevé (300 U) qu’il y ait ou non des facteurs de risque urodynamiques (16/20 ; 80 %).

Conclusion

Ce travail a permis d’obtenir une première vue d’ensemble de la définition de l’échec des injections intra-détrusoriennes de toxine botulique dans l’HDN et de sa prise en charge. Pour 90,5 % des experts répondeurs, la définition de l’échec des injections intra-détrusoriennes de toxine botulique pour HDN devrait être clinique et urodynamique et 75 % des personnes ayant répondu considéraient qu’en cas d’échec d’une première injection de Botox® 200 U, la réinjection de Botox® à la dose de 300 U était l’option thérapeutique à préférer.

Niveau de preuve

4.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objective

There is currently no guideline regarding the management of neurogenic detrusor overactivity (NDO) refractory to intra-detrusor botulinum toxin injections. The primary objective of the present study was to find a consensus definition of failure of botulinum toxin intra-detrusor injections for NDO. The secondary objective was to report current trends in the managment of NDO refractory to botulinum toxin.

Methods

A survey was created, based on data drawn from current literature, and sent via e-mail to all the experts form the Group for research in neurourology in french language (GENULF) and from the comittee of neurourology of the French urological association (AFU). The experts who did not answer to the first e-mail were contacted again twice. Main results from the survey are presented and expressed as numbers and proportions.

Results

Out of the 42 experts contacted, 21 responded to the survey. Nineteen participants considered that the definition of failure should be a combination of clinical and urodynamics criteria. Among the urodynamics criteria, the persistence of a maximum detrusor pressure>40cm H2O was the most supported by the experts (18/21, 85%). According to the vast majority of participants (19/21, 90.5%), the impact of injections on urinary incontinence should be included in the definition of failure. Regarding the management, most experts considered that the first line treatment in case of failure of a first intra-detrusor injection of Botox® 200 U should be a repeat injection of Botox® at a higher dosage (300 U) (15/20, 75%), regardless of the presence or not of urodynamics risk factors of upper tract damage (16/20, 80%).

Conclusion

This work has provided a first overview of the definition of failure of intra-detrusor injections of botulinum toxin in the management of NDO. For 90.5% of the experts involved, the definition of failure should be clinical and urodynamic and most participants (75%) considered that, in case of failure of a first injection of Botox® 200 U, repeat injection of Botox® 300 U should be the first line treatment.

Level of proof 4.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Toxine botulique, Injections, Hyperactivité détrusorienne, Neurogène, Échec

Keywords : Botulinum toxin, Injections, Detrusor overactivity, Neurogenic, Failure


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