Interrompre ou poursuivre la grossesse à l’adolescence : facteurs de risque psychosociaux - 26/11/15
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Résumé |
Introduction |
Les grossesses à l’adolescence suscitent de nombreuses questions et restent un problème de santé publique au niveau mondial. Elles sont problématiques car elles sont souvent associées à des difficultés socio-économiques, familiales et psychologiques.
Objectif |
L’objectif de cette étude est de comparer les profils psychologiques et sociaux de jeunes filles ayant opté pour une interruption volontaire de grossesse, de celles ayant décidé de la poursuivre, et de jeunes filles n’ayant jamais vécu de grossesse.
Méthode |
L’échantillon se compose de 14 jeunes filles âgées entre 16 et 21ans dont 7 qui ont décidé de poursuivre leur grossesse et 7 autres de l’interrompre. Ces adolescentes ont été comparées à un groupe témoin de 18 jeunes filles n’ayant jamais été enceintes. Un entretien et des questionnaires structurés leur ont été administrés afin d’évaluer les caractéristiques individuelles et environnementales.
Résultats |
Un milieu familial dépourvu de soutien, des carences affectives, un réseau social restreint, un milieu socio-économique précaire, une mauvaise estime de soi et un désinvestissement scolaire seraient effectivement de puissants prédicteurs de la poursuite d’une grossesse à l’adolescence. Par contre, aucun trait particulier au niveau de la personnalité n’a été démontré.
Conclusion |
Les programmes de prévention doivent, à notre sens, être davantage investis par les politiques de santé publique, sous forme d’informations d’éducation à la sexualité et ce, dès l’enseignement primaire. Toutefois, ces actions doivent dépasser l’information sur la contraception et son utilisation, car la grossesse à l’adolescence est bien plus qu’un défaut ou un échec de contraception, elle répond, pour de nombreuses adolescentes, à des attentes implicites d’une identité nouvelle et de réparation par rapport à des fractures et traumatismes antérieurs. Eu égard aux difficultés psychosociales et au vécu d’adversité des mères adolescentes qui ne sont plus scolarisées, des interventions spécifiques de soutien à la parentalité, en vue de renforcer leurs compétences et sentiments de compétence parentale, et les sensibiliser à leurs propres besoins et à ceux de leur enfant, pourraient être menées à partir d’une clinique en milieu de vie et d’interventions à domicile.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Teenage pregnancy arouses lots of questions and remains a worldwide social and public health problem. This phenomenon is problematic because it is often associated with socio-economic, family and psychological difficulties.
Objective |
Our study aims to identify the individual and environmental factors that influence the teenager's decision whether to keep her child or not.
Method |
A sample of fourteen girls between 16 and 21years old was recruited who had been or were pregnant. The girls were divided into 2 groups: seven who decided to continue with their pregnancy and seven others who decided to have an abortion. This group was compared to girls who had never been pregnant (n=18). An interview was carried out and structured questionnaires were administered in order to evaluate individual and environmental characteristics as the age of menarche and the first sexual intercourse, the emotional and sexual education, the social and family support, the socio-cultural background and the socio-economic environment. Different other dimensions were analyzed: individual characteristics (Temperament and Character Inventory Junior, Impulsive Behaviour Scale, Coopersmith Self-Esteem Inventory) and family characteristics (Adverse Childhood Experiences) such as childhood family strengths and adverse childhood experiences.
Results and conclusions |
Our study findings showed that a precarious socio-economic environment, a lack of support and affection in the family, emotional deprivations, a restricted social network, low self-esteem and school disinvestments would effectively predict the continuation of a pregnancy. Childhood family strengths seem to be strongly protective against early sexual intercourse, adolescent pregnancy and long-term psychosocial consequences. On the other hand, no particular personality feature was demonstrated. Individual characteristics would thus have less impact on premature pregnancies than environmental characteristics. Prevention programs must stretch beyond the use of contraception, i.e. tend toward an intervention for psycho-socially and socio-economically at risk families, so as to support them in their educational and affective role with their children. Psychological help could also be brought to young girls who have had experiences of maltreatment, to favour self-esteem and raise their awareness of the consequences of sexual risk behaviour. Finally, there should be specific help for the girls during the decision-making period. Counselling during this period should be attentive to the resources and the motivations of the adolescent and to the circumstances of the pregnancy.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse à l’adolescence, Interruption volontaire de grossesse, Facteurs de risques psychosociaux, Carences affectives précoces
Keywords : Adolescent pregnancy, Abortion, Psychosocial risk factors, Adverse childhood experiences
Plan
Vol 63 - N° 8
P. 509-517 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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