Résultats des sutures tout en dedans par abord postéromédial des lésions du ménisque médial lors de la reconstruction du LCA au recul moyen de 24 mois - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
Les séries de la littérature de suture du ménisque médial sur genou stable ou dans le cadre d’une reconstruction du LCA montre un taux d’échec significatif. Le but de cette étude prospective est d’évaluer les résultats des sutures tout en dedans par abord postéromédial des lésions du segment postérieur du ménisque médial lors de la reconstruction du LCA. Nous faisons l’hypothèse que cette technique améliore le taux de survie des sutures du ménisque médial.
Méthodes |
Entre octobre 2012 et mars 2013, 132 patients consécutifs d’un âge médian de 26,4ans (12–57) ont bénéficié d’une suture du ménisque médial au crochet (QuickPass suture lasso et No 2 Fiberstick ; Arthrex, Naples, Florida, États-Unis) par un à quatre points verticaux par abord postéromedial pour une lésion du segment postérieur conjointement à une reconstruction du LCA. Les lésions étendues au segment moyen et anses de seau (n=51) faisaient l’objet d’une procédure dite « mixte » associant suture au crochet et ou suture hybride à implant méniscal et/ou suture à l’aiguille de dehors en dedans. On dénombrait 9 % de lésions en anse de seau du ménisque médial et 34 % de lésion du ménisque latéral. Le délai médian avant chirurgie était de 4 mois (1semaine–30ans). L’évaluation clinique au dernier recul comportait, le score IKDC subjectif et la reprise des activités sportives (Échelle de Tegner). Le succès clinique était défini par l’absence de ré-opération pour échec de la réparation méniscale. Ce dernier résultat a fait l’objet d’une analyse de survie selon Kaplan–Meier.
Résultats |
Au recul moyen de 24 mois (21–26 mois), aucun patient n’était perdu de vue. Le taux de succès clinique était de 93,2 % (95 % IC 0,887–0,974). On dénombre 9 ré-opérations pour récidive symptomatique d’une lésion méniscale médiale. Dans 5 cas, les lésions récurrentes survenaient dans une portion plus centrale du ménisque en avant des fils décrivant un « timbre-poste ». Les lésions étendues au segment moyen semblent plus à risque de récidive (6 versus 3) (p=0,069). Le score IKDC subjectif moyen était de 87 (43–100). La reprise des activités sportives au même niveau a été possible pour 87,1 % des patients. L’échelle de Tegner moyen passait de 7,2 (3–10) avant l’accident à 6,9 (3–10) au recul (p=0,002). Aucune complication neurologique ou vasculaire n’a été rapportée.
Conclusion |
Nos résultats montrent que la suture au crochet sous arthroscopie des lésions postérieures du ménisque médial permet un taux de cicatrisation élevé au niveau de la lésion sans augmenter la morbidité liée à l’abord supplémentaire. En effet, cette technique permet une visualisation optimale, un débridement efficace des lésions du segment postérieur du ménisque médial et la réalisation de points verticaux. La récidive de certaines lésions peut s’expliquer par la survenue de nouvelles lésions induites par les outils de suture et/ou l’utilisation de fil non résorbable. Des études prospectives comparatives menées à plus long terme semblent nécessaires pour confirmer cette impression.
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Vol 101 - N° 8S
P. e37 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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