Traitement chirurgical des tendinopathies d’insertion d’Achille : classification lésionnelle et algorithme décisionnel - 26/11/15
Résumé |
Introduction |
La tendinopathie d’insertion d’Achille est une pathologie dont le traitement chirurgical et les différentes formes lésionnelles restent sujet à controverse selon les auteurs. Certains auteurs ont proposé une classification lésionnelle des tendinopathies d’insertion mais à notre connaissance aucune ne permet de préciser la prise en charge chirurgicale spécifique.
Hypothèse |
L’objectif de cette étude est de définir des sous-groupes lésionnels identiques en fonction de l’importance de l’atteinte tendineuse à l insertion. Cette analyse nous permettait d’orienter la technique chirurgicale à la carte et nous proposons un algorithme décisionnel corrélé à ce démembrement.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective mono-opérateur monocentrique incluant les patients opérés d’une tendinopathie d’insertion d’Achille entre novembre 2007 et avril 2014. Le recul minimum à la révision était de 12 mois. Les patients inclus présentaient des douleurs à l’insertion du tendon d’Achille, en échec d’un traitement médical bien conduit pendant plus de 6 mois. Nous avons exclu de l’étude les reprises chirurgicales pour la même pathologie et les patients présentant une anomalie morphologique de l’arrière pied. Une IRM préopératoire confirmait le diagnostic. Nous avons recueilli les données épidémiologiques usuelles, le niveau de pratique sportive ainsi que le délai entre le début des symptômes et la prise en charge chirurgicale. En peropératoire, chacune des lésions était classée en 6 stades définis par le degré d’atteinte tendineuse. En fonction du stade constaté, une prise en charge chirurgicale codifiée était réalisée, traitant l’ensemble des composantes lésionnelles (exostosectomie calcanéene, bursectomie, peignage, réinsertion tendineuse ou lambeau libre d’aponévrose tricipitale). Un score AOFAS préopératoire et au plus grand recul permettait d’évaluer le résultat fonctionnel. Par ailleurs, nous avons évalué le niveau de reprise sportive ainsi que le niveau de satisfaction subjectif au recul.
Résultats |
Cinquante-quatre patients ont été inclus au recul moyen de 33,27±13,6mois [12–73], aucun patient n’a été perdu de vue. Nous avons dénombré 17 stade 2, 17 stade 3A, 11 stade 3B, 5 stade 3C et 4 stade 4. L’âge moyen était de 43,87ans±11,56 [17–63] à la date de l’intervention, le délai moyen avant prise en charge était de 35,05mois±26,51 [4–120], le score AOFAS préopératoire moyen était de 59,96±13,54 [32–84]. Trente-huit patients ont repris le sport au même niveau ou supérieur. Huit patients ont présenté des douleurs gênantes la pratique sportive. Sept malades ont présenté des complications mineures résolutives après traitement adapté. Le score AOFAS moyen, au recul était de 93,78±7,15 [76–100] avec un gain en moyenne de 33,78±16,36 [2–68].
Conclusion |
Le démembrement lésionnel des tendinopathies d’insertion d’Achille permet d’obtenir des bons résultats du traitement chirurgical en proposant une chirurgie à la carte traitant l’ensemble des composantes lésionnelles. D’autres études devront préciser les examens complémentaires préopératoires afin de pouvoir planifier le type de chirurgie nécessaire.
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Vol 101 - N° 8S
P. e34 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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