Caractéristiques et devenir du purpura thrombopénique immunologique nouvellement diagnostiqué chez l’adulte : résultats d’une étude de cohorte observationnelle et prospective - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
Les objectifs étaient :
– de décrire pour la première fois dans une étude prospective les caractéristiques cliniques de patients adultes ayant un purpura thrombopénique immunologique (PTI) nouvellement diagnostiqué ;
– d’explorer le pourcentage de passages à la chronicité (durée d’évolution du PTI>1 an) et les facteurs prédictifs d’une évolution chronique ;
– de déterminer si la présence d’antécédents (ATCD) familiaux de maladie auto-immune était associée à un risque augmenté de développer un PTI.
Matériels et méthodes |
Une étude de cohorte observationnelle a été menée en France métropolitaine. Sur une durée de 28 mois, 21 médecins participant à l’étude ont recruté de manière consécutive tous les patients de 18ans ou plus, ayant un PTI nouvellement diagnostiqué. Les données sociodémographiques, les ATCD personnels et familiaux, les caractéristiques cliniques et biologiques du PTI et la prise en charge initiale ont été collectées à l’inclusion. À 12 mois, les caractéristiques cliniques et biologiques du PTI ont été renseignées, afin d’identifier une guérison ou une évolution vers la chronicité. Les facteurs associés avec une évolution chronique ont été identifiés grâce à des modèles de régression logistique univariés, la force et la significativité de l’association étant représentées par l’odds ratio (OR) et son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %). Afin de déterminer si la présence d’ATCD familiaux de maladie auto-immune était associée à un risque augmenté de développer un PTI, 10 patients témoins, non atteints de PTI, ont été appariés à chaque patient ayant un PTI, sur l’âge, le sexe et la date d’inclusion. Le risque de développer un PTI en lien avec les ATCD familiaux a été exploré par des modèles de régression logistique univariés conditionnels.
Résultats |
Cent cinquante-trois patients ont été inclus : 94 (61 %) étaient des femmes, l’âge moyen était de 48ans (ET=19) et 128 (84 %) patients avaient des saignements au diagnostic. Le taux médian de plaquettes était de 10 G/L. Un traitement initial a été mis en place chez près de 90 % des patients. Après 12 mois, seuls 36 % des patients étaient guéris sans avoir reçu de traitement type disease-modifying (rituximab ou splénectomie). Le risque de passage à la chronicité était d’autant plus important que le chiffre de plaquettes au diagnostic était élevé (OR : 1,0 ; IC95 % : 1,0–1,2) et qu’il n’y avait pas de saignement cutanéomuqueux initial (OR : 0,3 ; IC95 % : 0,1–1,0). Il n’y avait pas d’association entre ATCD familiaux de maladie auto-immune et risque de développer un PTI.
Conclusion |
Le PTI chez l’adulte atteint des patients d’âge variés et en majorité des femmes. L’évolution vers la chronicité concerne la majorité des patients. Un plus haut taux de plaquettes ou l’absence de saignement cutanéomuqueux initial sont prédictifs d’une évolution chronique mais la pertinence clinique de ces facteurs pronostiques à l’échelon individuelle est discutable.
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Vol 36 - N° S2
P. A97-A98 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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