Une ostéomalacie liée à un diabète phosphoré. À propos d’une observation - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
Le diabète phosphoré est une cause rare d’ostéomalacie. Il se définit par une fuite urinaire de phosphate liée à un défaut de réabsorption. Son diagnostic étiologique nécessite d’évoquer de multiples pathologies. Lorsqu’aucune étiologie n’est mise en évidence, on parle de diabète phosphoré idiopathique qui est la forme la plus fréquente chez l’adulte.
Observation |
Mr D.J., âgé de 45ans, était hospitalisé pour douleurs musculaires proximales des 2 membres inférieurs, douleurs osseuses diffuses et des difficultés à la marche évoluant depuis 8 mois. L’examen objectivait une marche dandinante avec un aspect incurvé des jambes et un rachis raide. Le bilan biologique montrait une hypophosphatémie à 0,27mmol/L, une calcémie normale à 2,32mmol/L, une hyperphosphaturie à 22,5mmol/24h, une hypocalciurie à 1,9mmol/24h, un taux normale inadapté de 1,25-dihydroxy-vitamine D à 35pg/mL. Le taux de PTH était normale à 44pg/mL. Le bilan radiologique objectivait des stries de looser Milkman au niveau du tibia gauche et une condensation du rachis lombaire. La scintigraphie osseuse montrait des multiples foyers d’hyperfixation au niveau du 1/3 moyen du tibia gauche, 1/3 supérieur du fémur droit, du carpe gauche et l’os frontal. La densitométrie osseuse était normale. Les explorations fonctionnelles tubulaires montrent une baisse du taux de réabsorption de phosphate à 60 % et du seuil rénal de réabsorption des phosphates à 0,6mmol/L de filtrat glomérulaire, calculé selon le diagramme de Bijvoët. Le diagnostic de diabète phosphoré était retenu. Dans le cadre de bilan étiologique, une scintigraphie à l’octréotide pratiquée à la recherche des tumeurs mésenchymateuses était normale ainsi que le scanner thoraco-abdomino-pelvien. Le dosage d’amino acidurie était négatif. Le diagnostic de diabète phosphoré idiopathique était retenu. Le patient avait bénéficié d’une supplémentation en phosphate par voie parentérale.
Conclusion |
Les diabètes phosphorés sont des pathologies certes rares mais qui doivent être bien connues pour assurer un diagnostic précoce et une prise en charge optimale permettant de prévenir au maximum les conséquences parfois dramatiques de l’hypophosphatémie.
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Vol 36 - N° S2
P. A206-A207 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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