Profil étiologique de l’érythème noueux dans un service de médecine interne : étude prospective de 50 patients - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
L’érythème noueux (EN) est la forme la plus commune de panniculite. Il peut s’agir d’une entité idiopathique ou secondaire à de multiples causes. L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, les étiologies, les modalités thérapeutiques ainsi que les facteurs prédictifs d’EN secondaire.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective colligeant 50 patients hospitalisés pour EN dans un service de médecine interne. Chaque patient a bénéficié d’une enquête étiologique comportant : un examen clinique complet, une numération formule sanguine, un bilan inflammatoire, un dosage d’ASLO à 2 semaines d’intervalle, un bilan phosphocalcique, une intradermo-réaction à la tuberculine, une recherche de bacille de Koch dans les crachats, une radiographie du thorax. Les patients ont été répartis en deux groupes (groupe 1 : EN secondaire, groupe 2 : EN idiopathique). Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives ont été comparées au moyen de test de Chi2 corrigé par le test exact de Fisher ou par le test de Student.
Résultats |
Il s’agissait de 45 femmes et 5 hommes, d’âge moyen de 38,2ans±10,8. Dans 33 cas (66 %), une cause potentielle associée à l’EN a été retrouvée. Les étiologies observées dans ce groupe étaient par ordre de fréquence décroissant : infection streptococcique (18 cas), maladie de Behçet (7 cas), sarcoïdose (2 cas), maladies inflammatoires cryptogénétiques de l’intestin (2 cas), cause médicamenteuse (2 cas), leucémie myéloïde aiguë (un cas) et grossesse (un cas). Chez 17 patients (34 %), aucune cause potentielle d’EN n’a été retenue. Les particularités cliniques et paracliniques retrouvées significativement associées à l’EN secondaires étaient la fièvre, les manifestations articulaires, les lésions cutanées associées et le syndrome inflammatoire biologique.
Conclusion |
Notre étude a montré que l’infection post-streptococcique et la maladie de Behçet représentaient les étiologies les plus fréquentes, alors que la tuberculose n’était pas retrouvée. Un bilan étiologique comportant une anamnèse, un examen clinique complet, un dosage des anti-streptolysines 0 à 2 reprises à 15jours d’intervalle, une intradermo-réaction à la tuberculine et la recherche de BK dans les crachats, est suffisant pour déterminer l’étiologie de l’EN.
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Vol 36 - N° S2
P. A182 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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