Le livedo dans un service de médecine interne - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
Le livedo est une érythrocyanose réticulée d’origine vasculaire. C’est une manifestation cutanée fréquente le plus souvent physiologique, mais qui peut dans certains cas être un symptôme annonciateur ou révélateur de maladies systémiques plus ou moins sévères. Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier les étiologies des livedos dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients hospitalisés dans un service de médecine interne de 2003 à 2013, ayant présenté un livedo. Le diagnostic positif était clinique et le diagnostic étiologique reposait sur un faisceau d’arguments d’anamnèse, d’examen clinique, des examens biologiques et histologiques.
Résultats |
Il s’agissait de 10 patients ; 9 femmes et 1 homme. L’âge moyen était de 48,5ans. Le livedo était associé à un purpura dans 7 cas, à des ulcérations cutanées dans 2 cas. Il était localisé au niveau des membres inférieurs dans 7 cas et diffus dans 3 cas. Le livedo était d’installation aiguë dans 8 cas et chronique dans les 2 autres cas. Il était associé à des signes généraux dans 8 cas, des arthralgies dans 7 cas, des arthrites dans 2 cas, des douleurs abdominales dans 2 cas. Une hématurie et une protéinurie significative étaient observées dans 3 cas. Une neuropathie périphérique était présente dans 7 cas. Pour les autres atteintes, il s’agissait d’atteinte cardiaque (3 cas), pulmonaire (2 cas) et ORL (1 cas). La biopsie cutanée était pratiquée chez 6 patients montrant une leucocytoclasie dans 4 cas. L’IFD était pratiquée dans 4 cas avec un dépôt variable d’mmunoglobuline IgG, IgA, IgM et des fractions du complément (C3 et C1q) dans tout les cas. À la biologie, il y avait un syndrome inflammatoire biologique chez 5 patients et une insuffisance rénale chez 3 patients. Les AAN2, les ANCA2 était positifs chacun dans 2 cas. La cryoglobulinémie étaient positive dans 6 cas. Pour les étiologies, il s’agissait d’une cryoglobulinémie dans 2 cas, d’un syndrome de Goujerot-Sjögren dans 2 cas. Par ailleurs, les étiologies était un lupus érythémateux systémique, une polyangéite microscopique, une maladie de Wegener, un purpura rhumatoïde (chacun 1 cas). L’étiologie était indéterminée dans 2 cas.
Conclusion |
Établir un algorithme décisionnel devant un livedo est impossible à réaliser tant le contexte clinique conditionne complètement l’attitude diagnostique. Seule une analyse fine sémiologique associée à un examen clinique complet et un interrogatoire minutieux permettent d’orienter le diagnostic étiologique. Dans notre étude, les étiologies étaient dominées par les maladies systémiques à type de vascularite et de connectivite probablement en rapport avec le biais de sélection de nos patients dans notre structure.
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Vol 36 - N° S2
P. A181-A182 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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