Profil étiologique de l’amylose rénale : étude de 635 cas - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
L’amylose systémique est une maladie rare qui peut toucher plusieurs organes. L’atteinte rénale est la plus fréquente et la plus expressive sur le plan clinique. Son diagnostic est histologique se basant sur la présence de dépôts amyloïdes qui sont le plus souvent soit de type AA compliquant essentiellement les infections et les rhumatismes inflammatoires chroniques, soit de type AL primitive ou au cours des dysglobulinémies. Le but de notre travail est de déterminer les causes de l’amylose rénale.
Patients et méthodes |
Sur une période de 40ans allant de 1975 à 2014, nous avons colligé 635 cas d’amylose rénale prouvés histologiquement par une biopsie rénale dans 477 cas dont 12 par autopsie, une biopsie des glandes salivaires accessoires dans 157 cas et par une biopsie rectale dans 1 cas. Le typage de l’amylose fait dans 471 cas a été réalisé par la technique de Wright dans 39 cas et par immuno-histochimie dans 432 cas.
Résultats |
Il s’agissait de 427 hommes et 208 femmes, avec un âge moyen de 48ans. Au moment du diagnostic, la moitié des patients avaient une insuffisance rénale. L’amylose rénale représentait 6 % des néphropathies glomérulaires étudiées durant la même période. Une étiologie a été identifiée dans 488 cas. Il s’agissait d’une amylose secondaire dans 423 cas (86 %) et d’une amylose AL dans 65 cas (14 %). Pour l’amylose AA, la principale cause était l’infection chronique notée dans 305 cas (72 %), dominée par la tuberculose retrouvée dans 163 cas. Les autres causes identifiées étaient les rhumatismes inflammatoires chroniques dans 48 cas(11 %), une maladie héréditaire dans 40 cas(10 %), une hémopathie dans 11 cas, une maladie inflammatoire chronique dans 9 cas, une colite inflammatoire chronique dans 7 cas et un cancer solide dans 3 cas. L’amylose AL était primitive dans 44 cas. Elle était secondaire à un myélome dans 16 cas et à une dysglobulinémie dans 5 cas.
Conclusion |
Notre série d’amylose rénale se caractérise par la fréquence de l’amylose rénale AA (86 %) secondaire essentiellement aux infections chroniques, aux rhumatismes inflammatoires chroniques et aux maladies héréditaires contrairement aux pays développés où l’amylose AL est la plus importante. Nous insistons pour réduire cette affection grave sur la prévention des infections et le traitement curatif des affections causales et sur le conseil génétique au cours des maladies héréditaires.
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Vol 36 - N° S2
P. A141 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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