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Tuberculose extra-ganglionnaire de la sphère ORL - 22/11/15

Doi : 10.1016/j.revmed.2015.10.034 
H. Zoubeidi , L. Baili, I. Rachdi, F. Daoud, Z. Aydi, S. Kochbati, B. Ben Dhaou, F. Boussema
 Service de médecine interne, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La tuberculose de la sphère ORL est une affection rare si on exclut les localisations ganglionnaires. L’objectif de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif de la tuberculose ORL extra-ganglionnaire.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de médecine interne de l’hôpital Habib Thameur s’étendant sur 15ans (2000–2015) et portant sur 8 cas de tuberculose ORL extra-ganglionnaire. Le diagnostic de certitude était histologique (n=4) ou reposait sur l’association d’arguments cliniques et/ou radiologiques et/ou histologiques (présence d’un granulome) avec une évolution favorable sous traitement anti-tuberculeux (n=4).

Résultats

Il s’agissait de 6 femmes et de 2 hommes. L’âge moyen était de 53,37ans. Il n’y avait pas de notion de contage tuberculeux. Un diabète de type 2 était retrouvé dans un seul cas. Le délai moyen entre le début des signes fonctionnels et le diagnostic positif de l’atteinte ORL était de 13,7mois (1mois–4ans). La maladie avait touché la thyroïde (deux cas), les amygdales palatines (deux cas), le cavum de façon isolée (un cas), associée à une atteinte de l’oropharynx (un cas), et à une atteinte parotidienne (un cas). Un abcès rétropharyngé en rapport avec un mal de pott cervical était retrouvé dans un cas. En dehors de la tuberculose rachidienne, il n’y avait pas d’arguments en faveur d’autres localisations extra ORL du bacille de Koch chez nos patients. Les signes fonctionnels étaient : une odynophagie (trois cas), une dysphagie haute (un cas), une obstruction nasale (un cas) et une tuméfaction cervicale (trois cas). L’examen physique montrait une ulcération amygdalienne dans un cas, un goitre chez deux patientes et une hypertrophie parotidienne gauche dans un cas. Un syndrome inflammatoire biologique était noté dans deux cas. L’intradermoréaction à la tuberculine était phlycténulaire dans un cas et la recherche de bacille de Koch dans les crachats était toujours négative. Une tomodensitométrie ORL était pratiquée dans un quatre cas et l’endoscopie ORL dans six cas. Une étude histologique était faite chez tous les patients. Elle montrait la présence d’un granulome épithélioïde et gigantocellulaire chez sept patients, centré par une nécrose caséeuse dans quatre cas. Chez un patient, l’examen anatomo-pathologique avait montré un remaniement inflammatoire non spécifique. Tous nos patients recevaient un traitement anti-tuberculeux pour une durée moyenne de huit mois. L’évolution était favorable chez six patients. Deux patients étaient perdus de vue.

Conclusion

Il faut savoir évoquer le diagnostic de tuberculose ORL notamment dans les zones d’endémie. Le diagnostic de certitude repose sur l’histologie en mettant en évidence un granulome tuberculoïde typique. Toutefois, l’absence de nécrose caséeuse pose la question du diagnostic différentiel avec d’autres granulomatoses ou lésions malignes. Dans ce cas, il faut savoir réunir les éléments anamnestiques, cliniques et évolutifs en faveur de la tuberculose. Le traitement anti-tuberculeux permet généralement la guérison.

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Vol 36 - N° S2

P. A110 - décembre 2015 Retour au numéro
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