Ostéopathies fragilisantes chez les patients infectés par le VIH - 29/02/08
David Rey
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Ostéoporose et ostéopénie Le recours aux multithérapies antirétrovirales a transformé le pronostic de l'infection par le VIH. Cependant, les inconvénients potentiels de ces traitements sont rapidement apparus : lipodystrophies, complications cardio-vasculaires et plus récemment des atteintes osseuses, à savoir des ostéonécroses, puis des ostéopathies fragilisantes (OF) (ostéoporose et ostéopénie).
L'ostéoporose est une baisse de la densité minérale osseuse (DMO) conduisant à un risque élevé de fracture. Elle est mesurée par absorptiométrie radiologique biphotonique et se définit par un T-score < –2,5 écarts types par rapport à la moyenne de l'adulte jeune. L'ostéopénie correspond à une densité osseuse faible, avec –1 > T-score > –2,5.
La question de la responsabilité des antirétroviraux Au cours de l'infection par le VIH, une OF (ostéopénie le plus souvent) est observée chez un quart à plus de la moitié des patients n'ayant jamais reçu d'antirétroviraux, et jusqu'à trois-quarts de ceux sous traitement. Le caractère transversal de la majorité des études, l'hétérogénéité des traitements, l'inclusion de sujets des 2 sexes dans certains travaux, les différences de résultats obtenus, ne permettent pas de conclure quant à la responsabilité éventuelle des antirétroviraux. Une association entre OF et lipodystrophie est inconstamment trouvée. Enfin, la substitution d'une classe d'antirétroviraux par une autre n'est pas suivie d'une modification significative de la DMO.
Mécanisme de survenue des OF Il n'est pas parfaitement établi. Les modifications des concentrations sériques de marqueurs biochimiques de formation et résorption osseuse observées chez des patients infectés par le VIH et leur évolution sous traitement antirétroviral sont en faveur d'une origine virale, par l'intermédiaire de cytokines pro-inflammatoires. Les rares travaux in vitro , ou sur modèles animaux, restent contradictoires avec les résultats des études cliniques quant au rôle propre des antirétroviraux. Il est enfin probable que les facteurs de risque classiques d'ostéoporose soient souvent impliqués.
Osteopathies that weaken HIV-infected patients |
Osteoporosis and osteopenia The use of multiple antiretroviral therapies has transformed the prognosis of HIV infection. However, the potential disadvantages of these treatments have rapidly appeared : lipodystrophy, cardiovascular complications and, more recently bone affections with osteonecrosis, followed by other weakening osteopathies (osteoporosis and osteopenia).
Osteoporosis is a reduction in bone mineral density (BMD) leading to a high risk of fracture. It is measured by dual energy x-ray absorptiometry and is defined by a T-score < -2.5 standard deviations from the mean value of a young adult. Osteopenia corresponds to low bone density with, avec –1 > T-score > -2.5.
Regarding the responsibility of antiretroviral agents During HIV infections, an osteopathy (most often osteopenia) is observed in a quarter to more than half of patients who have never received antiretroviral agents, and in up to three quarters in those in whom treatment in ongoing. The transversal nature of the majority of the studies, the heterogeneity of the treatments, the inclusion of both male and female patients in some studies, and the differences in the results observed do not permit one to draw any conclusions as to the possible responsibility of antiretroviral agents. An association between an osteopathy and a lipodystrophy is inconstant. Lastly, the substitution of a class of a antiretroviral agents by another does not lead to any significant modification in BMD.
The mechanism of occurrence of an osteopathy Has not been clearly established. The modifications in serum concentrations of biochemical markers of bone formation and resorption observed in HIV-infected patients and their evolution under antiretroviral treatment, suggest a viral origin, mediated by pro-inflammatory cytokines. The rare in vitro studies, or on animal models, are contradictory, with the results of clinical trials regarding the inherent role of antiretroviral drugs. However, it is probable that the classical risk factors for osteoporosis are often implied.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° 39
P. 1857-1863 - décembre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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