Vaccination anti-pneumococcique en médecine interne : à propos de 108 cas - 22/11/15
Résumé |
Introduction |
Les patients immunodéprimés sont exposés à un risque accru d’infections sévères, notamment les infections invasives à Streptococcus pneumoniae, avec une morbidité et mortalité accrue. Le Haut conseil de la santé publique a émis des recommandations en 2012, actualisées en 2014 [1 ] et reprises dans le calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales de 2015 [2 ], concernant les patients traités par immunosuppresseurs (IS), biothérapies et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective entre le 01/04 et le 31/05/2015 dans un service universitaire de médecine interne, afin d’évaluer la couverture vaccinale de ces patients suivis dans le service. Tous les patients sous traitements immunosuppresseurs vus en consultation ou en hospitalisation pendant cette période ont été inclus.
Résultats |
Au total, les données de 108 patients ont été recueillies, 42 (38,8 %) étaient vaccinés contre le pneumocoque et 66 (61,2 %) non vaccinés, dont 3 n’avaient pas d’indication formelle à la vaccination (corticothérapie de courte durée). Parmi les 63 patients non vaccinés, 13 avaient refusé le vaccin (peur des effets secondaires, doute sur l’efficacité vaccinale, ou préférant l’homéopathie). Dans les autres cas (50/108), le vaccin n’avait pas été proposé (8 étaient traités par méthotrexate, 4 sous rituximab, 2 sous azathioprine, 2 sous anti-TNF, 2 sous MMF, 1 sous peginterféron, 1 sous tocilizumab). Quarante-huit des 63 patients (76 %) étaient sous corticothérapie avec une moyenne de dose à 14,9mg/j.
Discussion |
Il semble que les recommandations vaccinales ne soient pas parfaitement appliquées concernant cette population de patients, et leur refus ou réticence de semblent pas être les seuls freins. Néanmoins, plusieurs bémols sont à apporter à notre étude : il s’agit d’une étude descriptive, réalisée à partir une feuille de recueil et non à partir des dossiers, faisant appel à la mémoire des patients et des médecins. De plus, parmi les patients non vaccinés, 3 avaient l’ordonnance de vaccin à réaliser, et 3 avaient un traitement immunosuppresseur débuté en urgence récemment.
Conclusion |
Cette étude met en avant la mauvaise couverture vaccinale des patients immunodéprimés et montre la nécessité d’une sensibilisation des spécialistes, en particulier pour les populations à risque.
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Vol 36 - N° S2
P. A100 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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