Identification du mésusage des médicaments - 29/02/08
C. Livry [1],
A. Disson-Dautriche [1],
G. Jolimoy [1],
A. Tabutiaux [2],
C. Sgro [1]
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Introduction Le mésusage des médicaments, pour certains banalisé, est source de pathologies iatrogènes et d'un surcoût non négligeable dans le budget des hôpitaux. L'objectif de ce travail est de quantifier le nombre d'effets indésirables (EI) liés à un mésusage des médicaments.
Méthodologie Il s'agit d'une étude menée sur 200 nouveaux dossiers d'EI validés. Pour chacun, nous avons cherché le(s) médicament(s) responsable(s) et vérifié si la prescription respectait ou non le RCP (Résumé des caractéristiques du produit) et les référentiels actuels.
Résultats Sur les 200 dossiers, 49 (24,5 %) cas d'EI étaient liés à un mésusage du médicament. Cela concernait 46 patients, d'âge moyen de 65,8 ans [24 à 97]. Parmi ces cas, 33 (67,3 %) ont été à l'origine de l'hospitalisation ou de la prolongation d'hospitalisation. Dans 17 cas (34,7 %), il n'y avait pas d'alternative thérapeutique au médicament utilisé dans le cadre du mésusage.
Discussion La notion de bon et mauvais usage d'un médicament évolue avec la vie de ce médicament ; nous avons donc choisi comme critère de mésusage le non-respect du RCP, mais aussi des autres référentiels. Concernant les cas qui auraient pu être évités, il s'agit, d'une part, de cas d'EI liés à une mauvaise surveillance et évaluation du rapport du bénéfice au risque des traitements prescrits aux personnes âgées et, d'autre part, d'une banalisation de l'utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens à l'origine d'hémorragies digestives.
Conclusion La prévention du mésusage implique tous les acteurs du système de santé. Une réévaluation de la prescription de certaines classes thérapeutiques permettrait d'éviter grand nombre d'accidents iatrogènes et de faire des économies notables dans le domaine de la santé.
Identification of drug misuse |
Study of spontaneous notifications of adverse drug events in a regional safety reporting centre |
Introduction The misuse of drugs, common practice for some, is a source of iatrogenic diseases and considerable supplementary costs in hospital budgets. The aim of this study was to quantify the number of adverse events (AE) related to the misuse of drugs.
Methods This was a study conducted on 200 new validated AE case reports. In each report, we searched for the drug(s) responsible and checked whether the prescription respected the SPC (summary of product characteristics) and current guidelines or not.
Results Among the 200 reports, 49 (24.5%) cases of AE were related to the misuse of a drug in 46 patients, with a mean age of 65.8 years [24 to 97]. Among these cases, 33 (67.3%) were at the origin of hospitalisation or prolongation of the latter. In 17 cases (34.7%), there was no therapeutic alternative to the drug used in the framework of misuse.
Discussion The notion of good or bad use of a drug progresses with the life of the drug. We therefore selected as criterion of misuse the non-respect of the SCP but also other guidelines. Regarding the cases that could have been avoided, these concerned an AE related to poor surveillance and assessment of the benefit/risk ratio of treatments prescribed to elderly patients and also the commonplace use of non-steroidal anti-inflammatories, at the origin of digestive haemorrhages.
Conclusion The prevention of misuse implies all the actors of the health system. A reassessment of the prescription of certain therapeutic classes of drugs would avoid a great number of iatrogenic accidents and would lead to considerable economy in the field of health.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° 33
P. 1552-1556 - octobre 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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