Les envenimations par les serpents de France et leur traitement - 29/02/08
Luc de Haro
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Les vipères à l'origine d'envenimation Sur les 4 espèces de vipères vivant en France, deux seulement peuvent être responsables d'envenimations graves : la vipère aspic (Vipera aspis) et la vipère péliade (Vipera berus) .
Cotation Depuis 1992, un tableau de gradation publié par l'Institut Pasteur, Paris permet de mieux évaluer la gravité du tableau clinique et biologique. La cotation en grade 2 (oedème extensif +/–accompagné de signes généraux modérés) ou a fortiori en grade 3 (oedème géant + signes généraux sévères + signes biologiques) impliquent l'administration d'un antivenin.
L'antivenin Viperfav ® , disponible en AMM depuis 2000, est utilisable en perfusion intraveineuse, seule voie véritablement efficace. Il s'agit d'un traitement bien toléré qui permet une amélioration clinique rapide en administrant 1 à 4 perfusions d'antivenin. Face à une envenimation pour laquelle le pronostic vital est mis en jeu, il n'existe aucun argument de poids justifiant la non utilisation de l'antivenin.
Envenimation par couleuvre Parmi les couleuvres de France, la couleuvre de Montpellier doit être considérée comme la seule espèce à proprement parler venimeuse. Ses crochets sont cependant très postérieurs dans la cavité buccale du serpent, ce qui ne lui permet généralement pas d'injecter son venin à un humain. Au cours de circonstances exceptionnelles (doigt mis dans la gueule), il est possible d'observer des envenimations dont le tableau clinique est alors principalement neurologique : atteinte des nerfs crâniens, somnolence. Il n'existe aucun traitement spécifique de ces accidents rarissimes.
Envenoming by serpent bites in France and its treatment |
Vipers at the origin of envenoming Out of the 4 species of vipers founf in France, only two can be responsible for severe envenoming: the aspic viper (Vipera aspis) and the addetr (Vipera berus) .
Clinical grading Since 1992, a grading table published by the Institut Pasteur in Paris helps to assess the severity of the clinical and biological picture. A grade 2 (extensive oedema +/– accompanied by moderate general signs) or notably a grade 3 (giant oedema + severe general signs + biological signs) implies the administration of an antivenom.
Antivenom Viperfav ® , available on the market since 2000, is administered in intravenous infusion, the only route effective. Tolerance to the treatment is good and clinical improvement is rapid after administration of 1 to 4 infusions of antivenom. When confronted with life-threatening envenoming, there is no strong argument to justify the non-use of an antivenom.
Viperine envenoming Among the grass snakes, the viperine snake of Montpellier is the only species that is actually venomous. The fangs are posterior in the buccal cavity of the snake, which does not usually permit it to inject its venom in humans. In exceptional circumstances (finger placed in the throat), envenoming has been observed with, in this case, essentially neurological clinical signs: involvement of the cranial nerves, drowsiness. There is no specific treatment for these extremely rare accidents.
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Vol 32 - N° 24
P. 1131-1137 - juillet 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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