Caractéristiques et pronostic de l’angioplastie du tronc commun non protégé en 2014 : données issues du registre CRAC - 10/11/15
Résumé |
L’angioplastie du tronc commun apparaît de plus en plus comme une alternative à la chirurgie chez des patients sélectionnés. Nous n’avons pas trouvé dans la littérature d’étude comparant les données de l’angioplastie du tronc commun non protégé à celles du reste du réseau natif.
Objectifs |
Comparer les caractéristiques et le pronostic hospitalier de la population de patients ayant bénéficié d’une angioplastie du tronc commun non protégé avec la population ayant bénéficié d’une angioplastie coronaire du réseau natif hors tronc commun en région centre en 2014.
Méthode |
À partir des données du registre régional, multicentrique CRAC, ont été inclus tous les patients ayant bénéficié d’une angioplastie soit du tronc commun (groupe tronc commun) soit du réseau natif hors tronc commun (groupe témoin). Les patients avec antécédents de pontage aorto-coronaire ont été exclus.
Résultats |
On retrouvait 138 patients dans le groupe tronc commun et 4660 dans le groupe témoin. Les patients du groupe tronc commun étaient plus âgés (77±12,7ans vs 67,2±10,8ans ; p<0,017), plus souvent hypertendus (68 % vs 55 % ; p=0,002), diabétiques (32 % vs 24 % ; p=0,03), avec plus d’antécédents de pathologie artérielle périphérique (22 % vs 8 % ; p<0,0001) et d’insuffisance rénale (12 % vs 5 % ; p=0,002) et avec une dysfonction systolique sévère du VG plus fréquente (13,8 % vs 3 % ; p<0,0001). L’angioplastie a été réalisée moins souvent de façon ad hoc dans le groupe tronc commun (45,7 % vs 78 % ; p<0,001) et par voie radiale (84 % vs 90,7 % ; p=0,017). Le taux de stents actifs est comparable dans les deux groupes (83 % vs 80 % ; p=0,49). L’angioplastie du tronc commun a été significativement plus irradiante (PDS 6307 vs 3755 cGy.m2, p<0,0001). Le taux de succès est comparable dans les deux groupes (99,3 % vs 97,4 % ; p=0,27). La mortalité toutes causes confondues à j8 est significativement plus élevée dans le groupe tronc commun (7,2 % vs 0,04 % ; p<0,001). Aucune différence n’a été retrouvée en termes de nouvelle revascularisation, de thrombose intra-stent, d’hémorragies graves (BARC≥3), d’infarctus du myocarde ou d’AVC.
Conclusion |
Les patients dilatés sur le tronc commun en région Centre en 2014 sont à plus haut risque que les patients dilatés sur un autre tronc coronaire et leur mortalité à court terme est plus importante. L’angioplastie du tronc commun non protégé, dans la vraie vie, n’est donc pas encore une angioplastie comme une autre.
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Vol 64 - N° 5
P. 414 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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