Le terme de “bad-trip” (mauvais voyage) définit une intoxication aiguë au cannabis, bien qu’il soit réservé à la description des hallucinations délirantes provoquées par la consommation de substances hallucinogènes, par exemple l’acide lysergique diéthylamide (LSD). La toxicose au cannabis induit un état psychotique caractérisé par des sueurs froides, des tremblements, une angoisse intense, de la confusion, des hallucinations, des sensations d’étouffement, voire une perte de connaissance. Il est important de retenir que toute consommation de cannabis occasionnelle ou régulière peut provoquer un “bad-trip” et que certains facteurs influencent l’apparition de cet état très désagréable. Le consommateur de cannabis doit connaître les vecteurs de risque du “bad-trip” : une consommation importante en substance fortement dosée en tétrahydrocannabinol (THC), un contexte défavorable (fatigue, angoisse, mal-être…), une prise concomitante d’alcool. Quelques recommandations peuvent aider la personne et son entourage à traverser ce mauvais moment : ne pas paniquer, s’allonger et respirer profondément en attendant la fin du malaise. Cet état reste généralement passager et sans séquelles, mais si les effets persistent, il est nécessaire d’appeler le 15 ou le 18.

Le pharmacien peut proposer deux contraceptifs d’urgence : Norlevo^® (lévonorgestrel) et EllaOne^® 30 mg (ulipristal acétate). La contraception d’urgence, désignée le plus souvent sous les termes de “pilule du lendemain” ou “pilule du surlendemain”, permet d’éviter une grossesse dans les premiers jours suivant un rapport sexuel non protégé. L’efficacité de cette méthode contraceptive d’urgence est liée à la précocité de la prise du médicament et, par conséquent, à son accès direct et facile. La Commission européenne, confortée par l’Agence européenne du médicament (EMA), autorise, depuis avril 2015, la dispensation d’EllaOne^® sans obligation de prescription médicale. L’ulipristal présente un plus large champ d’action que le lévonorgestrel : il est efficace l’avant-veille et la veille de l’ovulation, et peut être utilisé dans un délai maximal de cinq jours (120 heures), délai limité à trois jours (72 heures) pour le Norlevo^®.

La dispensation de toute contraception d’urgence doit s’accompagner d’informations, de recommandations et d’éducation, dans l’objectif d’améliorer la qualité de vie et la santé de la femme.

La cellulite, ou hydro-lipodystrophie, concerne environ 95 % des femmes, qu’elles soient minces, rondes ou en surpoids. Elle se manifeste par une augmentation du nombre et du volume d’adipocytes (cellules jouant un rôle de stockage et de déstockage des graisses), mais également par des altérations du tissu conjonctif et du réseau veineux dues à la compression des vaisseaux sanguins et lymphatiques, avec une accumulation d’eau, de graisses et de toxines. Ces infiltrations dans le tissu adipeux donnent à la peau un aspect irrégulier, œdémateux et capitonné. Plusieurs facteurs peuvent favoriser la cellulite : l’hérédité, l’insuffisance veineuse, les hormones, en particulier les estrogènes, le stress, le tabac, le manque d’activité physique, les mauvaises habitudes alimentaires (repas sautés, régimes à répétition…). Le succès d’un traitement anticellulite dépend de la prise en considération de ces facteurs individuels ainsi que du type de cellulite. La cellulite aqueuse ou infiltrée se traite par des veinotoniques (vigne rouge, ginkgo, extrait sec de pépins de raisin…) pour améliorer la circulation veineuse et des désinfiltrants (extrait de lierre, piloselle, Fucus vesiculosus…) pour favoriser le drainage lymphatique. En cas de cellulite fibreuse indurée, les conseils précédents doivent être associés à des règles hygiéno-diététiques plus strictes : surveillance de l’alimentation et du poids, lutte contre la sédentarité… La “chasse” aux capitons doit s’effectuer régulièrement tout au long de l’année, et les soins doivent s’adapter aux besoins de chaque femme.

La cigarette électronique (e-cigarette) se présente sous la forme d’un générateur d’aérosol délivrant de la vapeur chargée en nicotine. Ce dispositif comprend une batterie qui chauffe à environ 150°C un liquide (e-liquide) comprenant du propylène glycol, de la glycérine végétale, des arômes alimentaires et de la nicotine dosée de 3 à 19 mg/mL, ce qui permet de réduire progressivement les apports jusqu’à l’arrêt complet. L’efficacité de l’e-cigarette se traduit par une diminution notable du nombre de cigarettes fumées par jour, avec une nette amélioration de la capacité respiratoire. Les interrogations actuelles sur la toxicité de ce dispositif ciblent les effets à long terme des produits de chauffage du e-liquide, en particulier de l’acétaldéhyde aux propriétés irritante et cancérigène. La Haute Autorité de santé (HAS) ne recommande pas la cigarette électronique pour le sevrage tabagique, mais ne la déconseille pas. L’Académie nationale de médecine précise que ce choix représente une opportunité dans l’aide à l’arrêt du tabac. La e-cigarette peut être un outil utile dans une démarche de réduction des risques et des nombreux dommages occasionnés par le tabac (cancers, problèmes respiratoires…). Pour “vapoter” en toute sécurité, il est recommandé de se procurer les cigarettes électroniques aux normes Afnor proposées par certains fabricants depuis avril 2015.