Les grossesses gémellaires molaires associant une môle complète à un fœtus sain à partir de 4 cas et d’une revue de la littérature - 03/11/15
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Résumé |
Objectifs |
Les grossesses gémellaires molaires associant une môle complète à un fœtus sain sont des entités rares survenant dans 1 sur 22 000 à 1 sur 100 000 grossesses. La poursuite de la grossesse est controversée compte tenu des risques de complications maternelles immédiates et à distance. Dans un tiers des cas, elle permet cependant la naissance d’un fœtus sain vivant.
Méthodes |
Cette étude rétrospective rapporte une série de 4 cas de grossesse gémellaire molaire associant une môle complète à un fœtus sain, diagnostiqués en anténatal et pris en charge dans le département de gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg, maternité de niveau III, entre 2007 et 2012. Les informations relatives aux modalités diagnostiques, à l’issue obstétricale et au suivi à distance ont été relevées.
Résultats |
Les 4 grossesses étaient spontanées et ont été interrompues pour des raisons maternelles ; une avant 17 SA, les trois autres au-delà de 24 SA (24, 29 et 34 SA) permettant la naissance d’un enfant vivant. Toutes les patientes ont présenté une pré-éclampsie modérée à sévère. Une patiente a développé à distance une maladie trophoblastique persistante ayant nécessité l’instauration d’une chimiothérapie par méthotrexate. Aucune grossesse n’a été suivie d’un décès maternel.
Conclusion |
Cette série montre que la poursuite de la grossesse permet d’obtenir un enfant vivant mais prématuré. En cas de diagnostic anténatal, les patientes doivent être avisées du risque élevé de complication maternelle et une surveillance rapprochée en cours de grossesse et à distance doit être organisée. Le risque de maladie trophoblastique persistante est augmenté en comparaison à la môle hydatiforme complète sur grossesse unique. On ne dispose pas aujourd’hui d’arguments suffisants pour recommander de principe une interruption de la grossesse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
Twin pregnancy with complete hydatiform mole and coexistent fetus is a rare clinical condition, occurring in 1 in 22,000 to one in 100,000 pregnancies. Continuation of pregnancy in these cases is controversial because of a high risk of immediate and long-term maternal morbidity. It allows, however, in 33 % of the case the delivery of a healthy child.
Methods |
This retrospective study included all patients presenting a complete hydatiform mole coexisting with a live twin fetus antenatally diagnosed between 2007 and 2012 in the level III maternity of the Strasbourg University Hospital. Informations concerning diagnostic circumstances, pregnancy follow-up and outcome were studied.
Results |
Four pregnancies were included in the study, all of them were spontaneous. Medical termination of pregnancies was related to maternal reasons in the four cases. One before 17 weeks of gestation, the three other after 2 weeks of gestation, leading to delivery of a healthy child. All patients developed a mild to severe preeclampsia. One patient developed a gestational trophoblastic disease, requiring chemotherapy by methotrexate. There was no fatal evolution.
Conclusion |
Twin pregnancy with complete hydatifom mole and coexistent fetus is associated with increased risk of gestational trophoblastic disease. This risk is not increased by continuation of pregnancy. In case of prenatal diagnosis of complete hydatiform mole coexisting with a live twin fetus, patients should be aware of the potential high risk of morbidity and a regular follow-up during and after the pregnancy should be intaured. In absence of maternal complications, continuation of the pregnancy is possible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grossesse gémellaire, Môle complète, Maladie trophoblastique persistante
Keywords : Twin pregnancy, Hydatiform mole, Gestational trophoblastic disease
Plan
Vol 44 - N° 9
P. 840-847 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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