Infertilité masculine et prise d’anabolisants stéroïdiens - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Initialement réservée aux culturistes professionnels, la consommation de la testostérone et ses dérivés synthétiques s’est progressivement étendue aux athlètes et pratiquants de la musculation pour leurs effets sur l’augmentation de la force et de la masse musculaire. L’abus de cette consommation est souvent associé à une infertilité par différents mécanismes. L’objectif est d’analyser la littérature sur cette infertilité et d’en exposer la prise en charge.
Méthodes |
La recherche d’articles originaux a été réalisée grâce à la base de données MEDLINE (Pubmed). Les mots clefs utilisés furent « anabolic androgenic steroids » AND « hypogonadism », « male infertility ». Les articles furent sélectionnés en fonction du degré de pertinence.
Résultats |
Actuellement, pas moins de 3 millions d’utilisateurs d’AAS ont été signalés aux États-Unis, et la prévalence croissante de cette utilisation fait de ce phénomène un sujet de préoccupation majeur. Le Code mondial antidopage reste insuffisant pour lutter contre ce phénomène illégal. De très nombreux produits sont en vente sur le net proposant des schémas détaillés de suivi incluant des cycles de prise de masse, de sèche et des thérapies post-cycle avec des doses souvent de 5 à 29 fois supérieures aux doses physiologiques. L’infertilité dans ce contexte est souvent la conséquence d’un hypogonadisme hypogonadotrophique secondaire mais une déficience testiculaire primaire également possible d’après des études expérimentales sur l’animal par altérations morphologiques des cellules de Leydig, augmentation de l’apoptose des cellules germinales et apparition d’aneuploïdies au sein des spermatozoïdes.
Conclusion |
Il existe une variabilité en fonction des études sur les paramètres spermatiques après utilisation d’AAS. De même, il n’y a pas unanimité concernant la réversibilité des dommages après arrêt de la consommation d’AAS. L’infertilité masculine liée à l’abus d’AAS est sous-diagnostiquée et pourtant il s’agit d’une forme potentiellement curable. Il est donc recommandé de considérer cette cause.
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Vol 25 - N° 13
P. 856 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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