Faisabilité de la vaporisation prostatique au laser sous neuroleptanalgesie pour hypertrophie bénigne de la prostate réfractaire au traitement médical - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
La vaporisation prostatique au laser est une technique de désobstruction endoscopique connue comme permettant de traiter les patients à risque hémorragique. Parmi cette population, certains malades dont l’état général est altéré encourent un risque anesthésique. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité de la vaporisation prostatique au laser sous neuroleptanalgesie.
Méthodes |
Une étude descriptive rétrospective monocentrique incluant les patients ayant eu une vaporisation prostatique au laser sous neuroleptanalgésie a été réalisée. Cette intervention était proposée comme solution de désobstruction en cas de contre-indication à l’énucléation prostatique au laser. Les patients ayant des contre-indications à l’anesthésie générale n’ont pas été inclus dans cette étude. La faisabilité était évaluée par le taux d’interruption de la procédure avant l’obtention d’un aspect de chenal endoscopique, la durée opératoire, la durée d’hospitalisation et le taux de ré-hospitalisation et la reprise mictionelle.
Résultats |
Au total 38 malades ont été inclus entre mars 2009 et février 2015. L’âge médian était de 84ans, 19 (50 %) d’entre eux avait un score ASA≥3. Le volume préopératoire médian était de 60g. La rétention d’urine avec sonde à demeure était l’indication opératoire pour 30 malades (79 %). L’obtention d’un aspect de chenal endoscopique a été atteinte dans tous les cas. La puissance du laser n’a pas pu être montée au-dessus de 60W. La durée opératoire médiane était de 64minutes. La durée d’hospitalisation médiane était 3j. 15 malades (38 %) ont été ré-hospitalisés pour rétention sur caillotage vésical ou infection urinaire (dont 2 choc septiques). Trente-trois malades (87 %) ont eu une reprise mictionelle avec un suivi médian de 3ans.
Conclusion |
La vaporisation prostatique au laser à 60W est faisable sous neuroleptanalgesie. L’objectif de cette intervention est l’obtention d’un aspect de chenal endoscopique permettant la reprise mictionelle. Cette modalité opératoire pourrait être intégrée dans l’arsenal thérapeutique de l’obstruction prostatique chez les patients à risque anesthésique.
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Vol 25 - N° 13
P. 852 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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