Résultats à moyen terme du traitement de la dyssynergie vésico-sphinctérienne par sphinctérotomie chirurgicale - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Évaluer à moyen terme les résultats de la sphinctérotomie chirurgicale dans la dyssynergie vésico-sphinctérienne d’origine neurologique. Notre critère principal était l’évaluation de la prévalence des révisions et des changements de mode mictionnel. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de l’efficacité clinique (phénomènes d’hyperréflexie autonome (HRA) et infections urinaires fébriles), radiologique et urodynamique.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective en répertoriant tous les patients ayant eu une première sphinctérotomie pour DVS entre le 1er janvier 2003 et le 1er janvier 2013 et ayant au moins 2ans de suivi minimum. L’évaluation préopératoire et lors du suivi comprenait un examen clinique, une imagerie du haut appareil ainsi qu’un bilan urodynamique. La technique opératoire consistait en une mono-incision à l’anse monopolaire à 12h sous anesthésie générale. Le recueil de données se faisait à partir des données du dossier médical informatisé et papier. Les tests statistiques utilisés étaient le tests de Student et de Fisher grâce au logiciel Excel 2013®.
Résultats |
Trente-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Vingt patients (57,1 %) étaient paraplégiques (n=6) ou tétraplégiques (n=14) suite à un traumatisme médullaire. Le suivi moyen était de 5ans [2,1–10,7 ;±2,3]. Cinq patients (14,3 %) ont dû changer de mode mictionnel. Treize patients (37,1 %) ont nécessité une reprise chirurgicale, dont dix patients pour majoration des résidus post-mictionnels avec un délai moyen de 43 mois [17–77,9 ; ±22,4]. Nous n’avons pas retrouvé de facteur urodynamique associé à la révision ou au changement de mode mictionnel. La diminution de la prévalence de 33,3 % (p=0,56) des phénomènes d’HRA et de 26,7 % des infections urinaires fébrile (p=0,46) n’était pas statistiquement significative. La prévalence des patients ayant un RPM inférieur à 100mL a doublé (28,6 % vs 57,2 %) (p<0,02).
Conclusion |
La sphinctérotomie endoscopique apparaît comme le mode mictionnel de référence de la DVS en cas d’impossibilité d’auto-sondage. Notre étude montre des résultats cliniques, radiologiques et urodynamiques satisfaisants à moyen terme. Le caractère rétrospectif l’expose à un biais de confusion, cependant une étude prospective monocentrique serait difficile à mettre en place du fait du faible nombre de procédures réalisées.
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Vol 25 - N° 13
P. 850 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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