Rôle des biopsies ciblées utilisant un système d’enregistrement 3D avec fusion élastique écho/IRM chez les hommes ayant une suspicion de cancer prostatique - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Les biopsies prostatiques ciblées (BPc) pourraient être plus précises pour le diagnostic de cancer de prostate (CaP) que les biopsies systématisées transrectales habituelles (BPs). Il a été suggéré que les BPc pouvaient augmenter la détection des CaP cliniquement significatifs (CaP-s) et diminuer la détection des CaP cliniquement non significatif. L’objectif de l’étude était de comparer la performance des deux protocoles dans la détection des CaP.
Méthodes |
Entre 06/2013 et 02/2015, nous avons inclus de façon prospective tous les patients ayant suspicion de CaP et une IRM pré-biopsique (interprétée par un seul radiologue utilisant le score PIRADS). Tous les patients avaient des biopsies prostatiques systématisées écho-guidées par voie transrectale (10–12 biopsies) (BPs) puis des biopsies prostatiques ciblées (BPc) (2–4 biopsies/cible) avec fusion élastique écho/IRM utilisant UroStation™ (Koelis, Grenoble, France). Nous avons comparé le taux de détection de CaP entre BPs et BPc. Les CaP-s étaient définis par : score de Gleason>7 ou une longueur de cancer par biopsie>4mm.
Résultats |
Quatre-vingt-deux patients ont été inclus (au moins une lésion suspecte à l’IRM, PIRADS≥2). Le taux de détection global de CaP était : 57,3 % (47/82). Les taux de détection de CaP et de CaP-s étaient supérieurs en cas de BPc (différence non significative) : 48,7 % vs 45,1 %, (p=0,6) et 37,8 % vs 30,4 %, (p=0,3) respectivement. En revanche, l’association BPc+BPs a permis de diagnostiquer significativement plus de CaP-s que les BPs seules : 46,3 % vs 30,5 % (p=0,03). Par ailleurs, pour 15,8 % (13/82) des patients, le CaP-s était uniquement détecté par les BPc. À l’inverse pour 8,5 % (7/82) des patients, le CaP-s était uniquement détecté par les BPs. Le score de Gleason a été augmenté avec les BPc dans 23,1 % des patients (19/82) et dans 10,9 % (9/82) par les BPs.
Conclusion |
Environ 16 % des patients ayant un CaP-s n’auraient pas été diagnostiqués en cas de BPs seules. L’utilisation de l’association BPc et BPs a détecté dans notre étude significativement plus de CaP-s. Combiner les 2 protocoles a permis un diagnostic et un pronostic plus précis que les BPs seules ce qui est capital lors du choix thérapeutique (Fig. 1, Tableau 1).
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Vol 25 - N° 13
P. 832 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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