Néphrectomie partielle robot-assistée sans clampage : est-ce vraiment utile ? - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
L’intérêt du clampage pédiculaire pendant la néphrectomie partielle est de permettre une meilleure vision pendant la tumorectomie et de diminuer les pertes sanguines. En revanche, l’ischémie chaude qu’elle engendre pourrait avoir un effet néfaste sur la fonction rénale. L’objectif de cette étude était de comparer les résultats de la néphrectomie partielle robot-assistée (NPRA) avec et sans clampage pédiculaire.
Méthodes |
Les dossiers des patients issus de huit services d’urologie et ayant eu une NPRA ont été revus rétrospectivement. Les patients ayant eu une NPRA sans clampage pédiculaire ont été appariés (1:4) avec des patients opérés avec clampage pédiculaire (AC) sur 3 critères : le Renal Score, l’expérience du chirurgien (< 20 cas ; 20 à 50 cas ;>50 cas) et la taille tumorale. Les données pré-, per- et postopératoires des patients des groupes SC et AC ont été comparées par le test du χ2 pour les variables qualitatives et par un test de Mann-Whitney ou de student (variables gaussiennes) pour les variables quantitatives.
Résultats |
Parmi 525 NPRA, 25 ont été réalisées sans clampage (5 %). Elles ont été appariées à 100 NPRA réalisées avec clampage pédiculaire. Au sein des NPRA SC, on distinguait 2 types de tumeurs : les petites tumeurs exophytiques (n=20 ; taille moyenne = 20mm [5–45] ; RENAL SCORE moyen = 4,7 [4–6]) et les tumeurs hilaires complexes (n=5 ; taille moyenne = 50 [40–70] ; Renal Score moyen = 9,2 [8–10]). Le taux de complications (16 % vs 8 %, p=0,3), les pertes sanguines (266 vs 250mL, p=0,82), et le taux de marges positives (6 % vs 0 %, p=0,47) étaient comparable entre les groupes AC et SC. En revanche, le taux de totalisation était plus important dans le groupe SC (4 % vs 0 %, p=0,04). Il n’y avait pas de différence entre les 2 techniques sur la préservation de la fonction rénale.
Conclusion |
La NPRA sans clampage permet d’éviter l’ischémie chaude pour de petites tumeurs exophytiques et des tumeurs hilaires sélectionnées sans augmenter le taux de complications mais avec un risque accru de totalisation. Cette étude n’a pas permis de prouver son éventuel bénéfice sur la préservation de la fonction rénale (Tableau 1).
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Vol 25 - N° 13
P. 823 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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