Évaluation des résultats de l’urétroplastie des 26 premières métaidoioplasties réalisées en France - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
La métaidoioplastie est une technique de réassignation chez les patients transsexuels « female to male » (FTM) dont la difficulté principale est l’urétroplastie. Objectif : évaluer les résultats de l’urétroplastie et la satisfaction des patients sur le plan urinaire et sexuel dans la métaidoioplastie.
Méthodes |
Étude de cohorte rétrospective monocentrique incluant 26 patients consécutifs opérés d’une métaidoioplastie entre mars 2008 et avril 2013. Un allongement du clitoris associé à une urétroplastie était réalisé dans un premier temps, suivie 3 à 6 mois après d’une scrotoplastie par lambeau de Martius, plus ou moins complétée par la pose d’implants testiculaires à distance. Le recueil des données opératoires et des complications était réalisé à partir du dossier médical informatisé. Les patients étaient contactés par téléphone pour répondre au nouveau questionnaire développé dans le service portant sur l’évaluation de la fonction urinaire et sexuelle. L’évaluation mictionnelle était complétée par l’ICIQ-SF.
Résultats |
La taille moyenne de la métaidoioplastie en traction était de 4,6cm (2,5–7cm), le suivi moyen de 30 mois (6–66) avec comme complications majeures 7,70 % (2/26) de désunions urétrales étendues. 46 % (12/26) de fistules mineures distales d’évolution spontanément résolutive ou opérées secondairement lors de la scrotoplastie. Le taux de réponse aux questionnaires était de 81 % (21/26). Sur le plan urinaire, 95 % (20/21) des patients étaient satisfaits de leur façon d’uriner, 76 % (16/21) urinaient debout. Aucun patient ne présentait d’incontinence urinaire. Seulement 2 patients étaient dysuriques. Sur le plan sexuel, sensibilité conservée dans 100 % des cas, 81 % (17/21) étaient satisfaits de l’apparence de la métaidoioplastie. 90 % avaient des érections.
Conclusion |
La métaidoioplastie permet une réassignation rapide sans préjudice esthétique ni complication urinaire majeure. Le taux de satisfaction est bon sur le plan urinaire et sexuel. Elle ne contre-indique pas la réalisation ultérieure d’une autre technique (Fig. 1).
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Vol 25 - N° 13
P. 812 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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