Faut-il préserver la surrénale lors d’une néphro-uréterectomie pour tumeur urothéliale ? - 29/10/15
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Résumé |
Objectifs |
Si les indications d’exérèse de la surrénale lors d’une néphrectomie pour cancer rénal sont à présent bien définies, l’impact de l’exérèse surrénalienne lors de la néphro-uréteréctomie pour tumeur urothélial du haut appareil n’a jamais été évalué. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’impact de l’exérèse surrénalienne lors d’une néphro-urétérectomie pour tumeur urothéliale.
Méthodes |
Les dossiers de tous les patients ayant eu une néphro-uréterectomie pour carcinome urothélial du haut appareil dans un centre entre 1994 et 2014 ont été revus rétrospectivement. Les patients étaient divisés en 2 groupes : exérèse concomittante de la surrénale (ES) et pas d’exérèse concomittante de la surrénale (PES). Les résultats périopératoires (durée opératoire, complications, marges positives…) ont été comparés entre les 2 groupes à l’aide des tests du Chi2 et de Mann-Whitney. L’impact de la surrénalectomie concomittante sur les survies spécifiques et sans récidive a été évalué à l’aide du test de Log-Rank.
Résultats |
Cent-quarante-cinq patients ont été inclus dans l’étude. Parmi eux 21 avaient eu une surrénalectomie concomittante mais seule une pièce d’exérèse surrénalienne était histologiquement envahie par la tumeur urothéliale (4,8 %). Cet envahissement avait été diagnostiqué sur l’imagerie préopératoire. La réalisation d’une surrénalectomie concomittante n’avait pas d’impact significatif sur la durée opératoire (265 vs 241min ; p=0,22), le taux de transfusions (20 % vs 18,4 % ; p=0,87), le taux de complications (38,1 % vs 39,8 % ; p=0,89) ou le taux de marges positives (9,6 % vs 13,2 % ; p=0,64). Les survies spécifiques (79,6 % vs 62,8 % ; p=0,18) et sans récidive (70 % vs 56,6 % ; p=0,33) à 5ans étaient comparables entre les groupes ES et PES (Fig. 1, Fig. 2).
Conclusion |
Dans cette série monocentrique, l’exérèse surrénalienne lors de la néphro-urétérectomie pour tumeur urothéliale du haut appareil n’augmentait pas la morbidité du geste mais n’apportait pas de bénéfice carcinologique. L’envahissement surrénalien par la tumeur urothélial était rare (4,8 %) et diagnosticable sur l’imagerie préopératoire. Aux vues de ces résultats, l’exérèse surrénalienne systématique lors d’une néphro-uréterectomie n’apparaît pas justifiée.
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Vol 25 - N° 13
P. 806-807 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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