Carcinomes à cellules claires du rein métastatiques (ccRCC) synchrones et métachrones : un profil phénotypique et moléculaire distinct avec une survie spécifique différente - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Comparer les ccRCC de patients métastatiques d’emblée (synchrones) ou lors du suivi (métachrones) ainsi que leur évolution clinique.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 98 ccRCC consécutifs diagnostiqués entre 2002 et 2005. Avec un recul de 10ans, 50 patients étaient non métastatiques et 48 étaient métastatiques dont 28 synchrones et 20 métachrones. Pour chaque tumeur primitive, les facteurs pronostiques histologiques, l’expression en immunohistochimie de VEGFA, PAR-3, CAIX et PD-L1 ainsi que le statut VHL complet (mutation, méthylation du promoteur et délétion) étaient rapportés. Une analyse univariée était réalisée. Les courbes de survie de Kaplan-Meier étaient comparées selon le test du Log-Rank.
Résultats |
Les ccRCC des patients métastatiques synchrones avaient un profil différent de celui des métachrones. Ils étaient associés de manière significative à une tumeur plus agressive localement (p=0,038), à une composante sarcomatoïde (p=0,01), à une expression cytoplasmique de PAR-3 (p<0,01), à une surexpression de VEGFA (>50 %) (p=0,017), à une expression membranaire d’intensité modérée à forte de PD-L1 (p<0,01) et à un statut VHL non inactivé (0 ou une altération) (p=0,01). De plus, les patients avec des métastases synchrones avaient non seulement une survie spécifique plus péjorative à partir du diagnostic initial de ccRCC (médiane 16 mois versus (vs) 53 mois, p<0,01) mais aussi à partir de la découverte des métastases (médiane 16 mois vs 46 mois, p=0,01).
Conclusion |
Il s’agit de la première étude s’intéressant aux différences entre ccRCC métastatiques synchrones et métachrones pouvant s’expliquer par l’acquisition d’évènements oncogéniques : transition épithélio-mésenchymateuse, angiogenèse, échappement au système immunitaire et/ou voies alternatives d’oncogenèse autres que la voie VHL/HIF/VEGF. Ces évènements pourraient être à l’origine d’une survie plus péjorative des patients métastatiques synchrones pouvant alors bénéficier de traitements plus adaptés.
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Vol 25 - N° 13
P. 802 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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