Faut-il poursuivre la surveillance urologique après prostatectomie radicale lorsque le PSA est inférieur à 0,2 ng/mL et que les troubles fonctionnels postopératoires ont été corrigés ? - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Évaluer la fréquence des patients présentant un cancer évolutif avec un PSA indétectable après prostatectomie radicale (PR). Évaluer la durée de suivi urologique liée à la prise en charge des troubles fonctionnels postopératoires (continence et sexualité).
Méthodes |
Analyse rétrospective monocentrique, portant sur 351 patients opérés de prostatectomie radicale entre janvier 2000 et décembre 2008. Le succès carcinologique était défini par un PSA de valeur<0,1ng/mL, trois mois après prostatectomie radicale. La récidive biologique était définie par une élévation du taux de PSA>0,2ng/mL (confirmée par un deuxième dosage de PSA à 3 mois d’intervalle). Étaient considérées comme récidive : toute évolution locale (ex. : récidive anastomotique ou pré-rectale) confirmée histologiquement, toutes métastases osseuses symptomatiques (fractures pathologiques) confirmées histologiquement ou asymptomatiques et évoquées sur un examen complémentaire (TDM, scintigraphie osseuse, PET-TDM).
Résultats |
La médiane de suivi était de 61,2 mois [1,2–151,0 mois] ; 88,9 % des patients (n=312) étaient considérés sans maladie évolutive à la date des dernières nouvelles. La survie actuarielle globale et sans récidive biologique des patients était respectivement de 95,4 % et 87,4 % à 5ans et 87,8 % et 72,6 % à 10ans. Trente-neuf patients (11,1 %) ont présenté une progression du PSA. Aucun patient n’a présenté de lésion secondaire symptomatique ou asymptomatique avec un PSA indétectable. Le temps de suivi moyen consacré à la prise en charge des troubles fonctionnels après PR était de 5,7 mois [2,6–66,1]. Après cette phase, 7 consultations urologiques par patient [1–17] auraient pu être évitées si la surveillance avait été confiée au médecin généraliste.
Conclusion |
Dans notre expérience, il n’existait pas de progression locale ou métastatique avérée si le PSA restait indétectable. Après la prise en charge des troubles fonctionnels post-PR le suivi pourrait être confié au médecin généraliste (qui s’assurerait que le PSA ne franchisse pas les 0,2ng/mL), en particulier pour les tumeurs à faible risque de progression avec des marges saines.
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Vol 25 - N° 13
P. 794 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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