Âge, comorbidités et cancer de la prostate : où en est-on du sur-diagnostic en Midi-Pyrénées ? - 29/10/15
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Résumé |
Objectifs |
Observer l’influence auprès des urologues de l’âge et des comorbidités sur la sélection des patients éligibles au diagnostic de cancer de la prostate, destinée à limiter le sur-diagnostic en accord avec les recommandations de l’AFU (Fig. 1).
Méthodes |
La probabilité de réalisation d’un PSA et de biopsies prostatiques a été observée en fonction des caractéristiques épidémiologiques d’une population sélectionnée rétrospectivement à partir du registre des cancers de Midi-Pyrénées sur l’année 2011. Afin d’évaluer une sélection des patients destinée à limiter le sur-diagnostic, le score de Charlson ajusté sur l’âge mesuré dans la population diagnostiquée d’un cancer de la prostate (n=633), a été comparés à celui d’une population de référence issue d’un dépistage de masse (patients atteints d’un cancer colorectal diagnostiqué sur la même période, n=611), population pour laquelle on émet l’hypothèse que la distribution des comorbidités est comparable à la population générale.
Résultats |
L’avancée en âge et en comorbidités était significativement associée à une moindre réalisation d’un PSA (HR=0,88 ; IC95 % {0,82–0,95} ; HR=0,55 ; IC95 % {0,37–0,81}) et de biopsies (HR=0,66 ; IC95 % {0,51–0,85} ; HR=0,92 ; IC95 % {0,88–0,95}). L’âge moyen au diagnostic des cancers colorectaux était de 70,5ans et de 69,3ans pour les cancers de la prostate. La comparaison des deux effectifs retrouvait une plus grande fréquence des cancers prostatiques entre 60 et 79ans et une moindre fréquence de ceux ci aux âges extrêmes (<60ans,>80ans) (p<0,001). En analyse multivariée, indépendamment de l’âge les cancers de la prostate lors de leur diagnostic présentaient moins de comorbidités que les cancers colorectaux (p<0,001) (Fig. 2).
Conclusion |
Les praticiens réalisent significativement moins de PSA et de biopsies prostatiques lorsque l’âge et les comorbidités augmentent. Les patients diagnostiqués présentent également significativement moins de comorbidités que ceux de la population témoin. Il y a donc de nos jours dans la région Midi-Pyrénées, une limitation objective du sur-diagnostic potentiel que pourrait provoquer un dépistage individuel non réfléchi.
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Vol 25 - N° 13
P. 755-756 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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