Urodynamique pyélique et réponse comportementale dans la colique néphrétique lithiasique chez le rat : effet du kétoprofène, d’un inhibiteur purinergique et de la décapsulation rénale - 29/10/15
Résumé |
Objectifs |
Approfondir notre connaissance de la physiopathologie de la colique néphrétique, des mécanismes de genèse de la douleur, du mode d’action du kétoprofène, et explorer l’implication de la voie purinergique (via les récepteurs P2X3 et P2X2/3).
Méthodes |
À partir d’un modèle de colique néphrétique lithiasique chez le rat éveillé permettant la mesure concomitante des pressions pyéliques et l’enregistrement vidéo du comportement (cf. présentation AFU 2013), nous avons comparé à deux groupes témoins l’effet de l’administration systémique d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines (kétoprofène) et d’un inhibiteur des récepteurs P2X3 et P2X2/3 (AF-353) sur le comportement nociceptif et les pressions pyéliques. Les effectifs des groupes (n=6) étaient calculés au préalable afin de mettre en évidence une diminution de 30 % du nombre de crises de coliques néphrétiques. Les analyses ont été réalisées avec le test one way Anova avec post-test Tukey.
Résultats |
Après implantation des calculs urétéraux, la pression pyélique moyenne (mmHg) des différents groupes n’était pas significativement différente (schéma 1) : 16,9 (±2,8), 14,4 (±2,4), 14,2 (±2,9) et 15 (±3,6) respectivement pour les groupes témoin 1, témoin 2, kétoprofène et AF-353. Dans les même groupes, le nombre de crises de coliques néphrétiques totalisées était respectivement de 11,7 (±1,6), 10,5 (±0,7), 3,7 (±0,8) et 6,3 (±1,9), établissant l’efficacité du kétoprofène (p<0,01) mais pas celle de l’AF-353 (p=0,058) sur la réduction du nombre de crises. Par contre, kétoprofène et AF-353 permettaient une réduction significative de la durée des crises, respectivement de 80 (p<0,01) et 65 % (p<0,01). Les 2 rats chez lesquels une ablation chirurgicale de la capsule rénale a été réalisée ont présenté 7 et 11 épisodes critiques.
Conclusion |
L’efficacité antalgique du kétoprofène, dans la colique néphrétique chez le rat libre de ses mouvements n’était pas statistiquement corrélée à une réduction des pressions pyéliques. Les récepteurs purinergiques P2X3 et P2X2/3 étaient impliqués dans la nociception rénale, leur inhibition permettait une réduction de la durée des crises douloureuses. La capsule rénale n’était pas la zone anatomique générant la colique néphrétique (Fig. 1).
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Vol 25 - N° 13
P. 749 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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