Étude de la rigidité tendineuse par élastographie. Comparaison d’une population témoin et de sujets souffrant de tendinopathie patellaire - 28/10/15
Résumé |
Introduction |
La tendinopathie patellaire (TP) est la pathologie tendineuse la plus fréquente chez les athlètes qui pratiquent des sports à impulsion (jumper's knee). Il existe 20 % d’échecs des traitements médicaux et chirurgicaux sans étiologie retrouvée+un tiers des athlètes ne reprennent pas le sport à leur niveau antérieur. Les rétractions du quadriceps et des ischio-jambiers sont des facteurs de risque intrinsèques+d’autres sont discutés mais peu de séries étudient les modifications des propriétés biomécaniques du tendon patellaire dans le développement des TP. L’élastographie share wave (SWE) est une méthode non invasive d’estimation de la rigidité tendineuse basée sur la mesure de la vitesse de propagation d’ondes de cisaillement au sein du tendon par échographie. Notre objectif est de comparer la rigidité tendineuse mesurée par élastographie dans une population témoin et chez des patients ayant une TP.
Patients et méthode |
Étude multicentrique prospective cas-témoins, menée depuis novembre 2014. Les critères d’inclusion sont tous les sportifs (n=10) âgés de 15 à 35ans, présentant des symptômes de TP. Les sujets du groupe témoin (sportifs amateurs n=14 et basketteurs de haut niveau n=39) sont appariés sur l’âge et ne présentent pas de symptôme de TP. Sont exclus les patients ayant des antécédents de rupture ou de chirurgie du ligament patellaire, et de maladie neuromusculaire. Tous les patients ont une évaluation fonctionnelle par les scores de Lyscholm et VISA-p, une échographie et une mesure des propriétés élastiques du tendon patellaire par SWE (Aixplorer Supersonic Imagine, sonde SL 15-4). Les mesures sont réalisées à 5mm sous le pôle distal de la patella, de façon bilatérale, le genou reposant sur une attelle type Zimmer pour obtenir une flexion de 30° et une rotation de hanche neutre. Une étude de reproductibilité a été préalablement réalisée sur des patients asymptomatiques.
Résultats |
Le module de cisaillement (E) du tendon des patients ayant une TP est inférieur à celui des témoins (23kPa vs 35kPa, p<0,05). E du tendon patellaire des sportifs de haut niveau asymptomatiques est inférieur à celui des sportifs amateurs (31kPa vs 45kPa, p<0,05). Il n’y a pas de différence significative entre E du tendon patellaire controlatéral à la tendinopathie et celui des sportifs de haut niveau asymptomatiques.
Conclusion |
Les TP pourraient être liées à une altération des propriétés biomécaniques du tendon. Elles pourraient apparaître comme facteur de risque dans le développement de la TP et pourraient permettre une stratégie de dépistage.
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Vol 101 - N° 7S
P. S250 - novembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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